Photographier la rue, laisser tomber les préjugés

Exposition Lauréats Prix Caritas Photo Sociale - Victorine Alisse et J.S. Saia - Galerie Château d'Eau de Toulouse

La Galerie du Château d’Eau accueille jusqu’au 23 février les Lauréats du Prix Caritas Photo Sociale. Son objectif : mettre en valeur le travail des photographes qui donnent une certaine visibilité à la pauvreté, à la précarité et à l’exclusion en France. 

Pour ce troisième rendez-vous culture, on retourne au Château d’Eau de Toulouse pour découvrir le travail de Victorine Alisse et J.S. Saia, Lauréats 2021 du Prix Caritas Photo Sociale. Co-auteurs, les deux artistes ont signés ensemble une série de photos intitulée “Au grand air”. Camille Arola, médiatrice culturelle et étudiante en Histoire de l’Art, nous en dit plus sur leur rencontre. « Victorine est photographe. Elle rencontre J.S. à l’association « La Cloche » qui agit pour essayer de changer le regard des personnes qui vivent dans la rue. Un projet est alors né. Victorine à commencé à accompagner J.S dans ses lieux de vies : le parc de Bercy à Paris où il est arrivé en 2015 puis au bois de Vincennes où il vit actuellement. » 

Zoom : Arrêter les clichés de la rue 

Une relation sincère débute entre Victorine Alisse et J.S. Saia. Mais comment rendre compte d’une réalité qui n’est pas la sienne ? Ils décident alors de collaborer. J.S. impose deux contraintes : ils devront premièrement se partager l’appareil photo et tout faire pour ne pas prendre de photos « clichées » du monde de la rue. Les photographies laissent alors place à une nature omniprésente qui reflète une certaine forme de douceur. Mais chaque cliché est accompagné d’écrits, comme une légende venant donner une information primordiale à la compression de ces derniers. 

Le décryptage par Camille Arola

Camille Arola est médiatrice culturelle et étudiante en Histoire de l’Art, elle nous aide cette semaine à analyser les oeuvres dans notre rendez vous culture !
« À l’aide de ce projet, J.S. a voulu exprimer sa colère. Il veut rompre, à l’aide de cette série de photographies, les préjugés sur un mode de vie méprisé, considéré comme marginal : celui de la rue.  « Au grand air » prend la forme d’une discussion, faisant découvrir une facette poétique de ce mode de vie qui n’empêche pas la solitude et l’isolement.  

Les infos pratiques :

  • À découvrir jusqu’au 23 janvier au Château d’Eau, Galerie 2
  • Ouvert du mardi au dimanche de 13h à 19h
  • Accès : Métro ligne A – station Esquirol ou Saint-Cyprien-République Bus : navette centre ville, arrêt Cours-Dillon. 
  • Prix étudiant 2.50€ 

À ne pas manquer !

Dans la même thématique​