Donald Trump offre un statut temporaire à des migrants en échange du mur frontalier avec le Mexique

Le président américain s’est exprimé depuis la Maison Blanche ce samedi soir. Il a justifié cette proposition par la nécessité de « sortir de l’impasse » du blocage budgétaire des services fédéraux, qui dure depuis près d’un mois. Explications. 

Le Bras de fer continue aux États-Unis. Donald Trump avait promis une « annonce majeure » au sujet du « shutdown », mais son offre n’a pas eu l’effet escompté. Le chef de l’État a proposé ce samedi de prolonger des statuts temporaires pour environ un million de migrants. Des migrants qui risquent d’être expulsés des États-Unis. En échange ? Le financement par le Congrès de son mur frontalier. Cette offre a été faite dans un discours télévisé solennel.

La chef de la majorité démocrate à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, avait déjà rejeté cette proposition. Les démocrates ont refusé à l’unanimité d’accorder à Donald Trump les 5,7 milliards de dollars qu’il exige pour réaliser le mur. Mais comme à son habitude, Donald Trump n’a pas voulu laisser tomber.

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Chuck Schumer, le leader de la minorité démocrate au Sénat, a aussi réagi. Il a déclaré que Donald Trump avait lui-même dans le passé supprimé des protections pour les migrants qu’il propose à présent de protéger. « Offrir des protections en échange du mur n’est pas un compromis mais une nouvelle prise d’otages », a tweeté le dirigeant démocrate.

Pour rappel, l’absence d’accord entre le président américain et les Démocrates sur le budget alloué à la construction de ce mur provoque un « shutdown » partiel depuis le 22 décembre. Les administrations fédérales sont paralysées, faute d’adoption de leur budget par le Congrès. Environ 800 000 fonctionnaires fédéraux ont été placés en congé sans solde ou contraints de travailler mais sans être payés.

Un statut de protection temporaire

Donald Trump a aussi proposé de prolonger de trois ans un statut de protection temporaire (TPS) qui permet à environ 300 000 immigrants de travailler légalement sans titre de séjour. Le président  a une nouvelle fois insisté sur l’angle sécuritaire d’une crise également humanitaire. Il accuse les caravanes de migrants d’Amérique centrale qui tentent d’entrer aux Etats-Unis d’y amener avec eux de nombreux criminels et de vastes quantités de stupéfiants. 

Vendredi soir, Donald Trump avait publié une vidéo sur Twitter. Ce dernier insistait sur la nécessité pour les États-Unis de « sécuriser » leur frontière sud. « Tout le monde sait désormais que notre frontière sud enregistre une crise humanitaire, c’est aussi une crise de sécurité nationale », a-t-il justifié.

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