Depuis 2023, on assiste à une hausse des baptêmes en France. Les adolescents sont de plus en plus nombreux à se faire tourner vers la foi. Ils seront près de 7400 à se faire baptiser en 2025 selon l’Église Catholique de France, 1/3 de plus qu’en 2023. Pour ces jeunes, il s’agit de trouver du réconfort dans la Foi, même si leur manière de la pratiquer est différente de leurs ainés.
Dans de nombreuses paroisses en France, les prêtres constatent une hausse inédite du nombre d’adolescents et de jeunes adultes souhaitant recevoir le baptême. « Je pense qu’il s’agit avant tout pour les jeunes de trouver du réconfort en ces temps compliqués » confie le père Jean-Marie, prêtre contacté via le service SOS Prière. Une thèse confirmé par Guillem, 22 ans, rencontré à l’église Saint-Pierre de Blagnac : « Cela fait du bien d’avoir quelque chose vers quoi se tourner quand c’est compliqué ».
Un choix principalement motivé par l’entourage
Si la pratique de la foi est personnelle, elle peut être motivée par l’entourage. Ainsi Sarah, 19 ans, confie « J’ai été baptisée quand j’étais jeune, mais je n’étais pas vraiment pratiquante. C’est en en parlant un jour avec une amie que je me suis vraiment investie dans ma religion ». Pour Guillem, ce choix fut motivé par un membre de sa famille : « Je savais que ma grand-mère était très croyante. Un jour ou j’allais mal, j’ai demandé à ma grand-mère de m’emmener à la messe avec elle. Depuis, je suis devenu croyant et me suis fait baptiser un an plus tard. »
Pour le père Jean-Marie, le rôle de l’Église ne s’arrête pas au simple geste du baptême : « Nous essayons de les diriger vers les sacrements comme le baptême puis de les accompagner dans leur parcours religieux ». Une ambition qui montre la volonté de l’Église d’inscrire de manière durable les jeunes croyants dans sa communauté.
Une pratique de la foi dans l’air du temps
Si les jeunes croyants sont nombreux à se faire baptiser, ils sont cependant moins nombreux à se rendre à la messe : « J’essaye (d’aller à la messe, NDLR), mais avec la vie étudiante c’est compliqué » confie Sarah. « Je m’y rend surtout pour les grandes fête » admet Guillem. Les jeunes ont une pratique de la foi différente de leurs ainés, confirme le Père Jean-Marie : « Il y a un peu plus de jeunes qui viennent aux messes, mais ce n’est pas comparable au nombre de fidèles plus âgés qui restent la grande majorité ».
Clément MAYEUX
