Les jeunes passent de plus en plus de temps en ligne, notamment sur des jeux vidéo et des plateformes de messagerie. Ces univers virtuels offrent des possibilités de discussion, mais comportent aussi des risques. Voici comment anticiper ces dangers.
Un prédateur en ligne est une personne qui utilise Internet pour entrer en contact avec des enfants ou des adolescents dans le but de les manipuler. Selon l’association CAMELEON, ces individus se font souvent passer pour des jeunes du même âge et instaurent progressivement une relation de confiance avec leurs victimes.
Ces prédateurs utilisent des stratégies bien rodées, par exemple, ils peuvent offrir des cadeaux virtuels dans les jeux, comme des “skins” ou des objets rares, ils posent des questions personnelles de manière subtile, certains vont jusqu’à demander des photos ou des vidéos, voire proposer des rencontres.
On se dit souvent : “Moi, je ne tomberai pas dans ce piège-là”, mais aujourd’hui, ces personnes menaçantes réussissent facilement à se faire passer pour un enfant. Pour commencer, elles se lancent d’abord dans le “catfishing”. Selon le dictionnaire ‘LLF’, ce dernier consiste à tromper ses interlocuteurs en se faisant passer pour quelqu’un d’autre que soi. Les individus malintentionnés, appelés « catfishers », utilisent souvent de fausses photos de profil, des noms fictifs, et pleins d’autres ‘téchniques’. De plus, des technologies telles que les « deepfakes » permettent de créer des vidéos ou des enregistrements audio truqués, où l’apparence et la voix d’une personne sont manipulées pour paraître authentiques et jeunes.
Pourquoi les jeux vidéo sont concernés ?
Les plateformes de jeux comme Fortnite, Minecraft ou Roblox permettent aux joueurs de discuter entre eux via des systèmes de chat vocal ou écrit. Les jeux multijoueurs, souvent accessibles sans restrictions, facilitent les contacts avec des inconnus.
Que faire quand on pense être victime d’un prédateur en ligne ?
Si vous pensez être victime d’un prédateur en ligne, il est crucial d’agir rapidement pour protéger votre sécurité. Selon Cybermalveillance.gouv.fr, la première étape consiste à conserver toutes les preuves, telles que des captures d’écran des conversations et des messages, car elles seront essentielles pour les autorités. Ne répondez pas aux sollicitations de l’individu suspect et signalez l’incident via le portail Pharos, un service officiel de signalement des contenus illicites en ligne, comme le recommande le ministère de l’Intérieur. Contactez également les forces de l’ordre pour déposer une plainte et informez un adulte de confiance, comme un parent ou un enseignant, pour obtenir du soutien. Enfin, bloquez l’agresseur et évitez de partager des informations personnelles.
