De plus en plus, on entend parler de déplacement écoresponsable. Car c’est un fait : la voiture est, au quotidien, un des transports les plus polluants. Prioriser la marche, le vélo, les transports en commun… tant de conseils que l’on reçoit tous les jours. À Toulouse, des mesures sont mises en place pour tenter de réduire les émissions de gaz à effet de serre liés aux transports.
En France, le transport est le secteur d’activités qui produit le plus d’émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère : 31% des émissions du pays en 2019. Par transport, on entend les véhicules aériens et maritimes, les poids lourds comme les bus, mais également les véhicules particuliers. Ces derniers représentent d’ailleurs la majorité des émissions à effet de serre de transports françaises.
Selon le site gouvernemental notre-environnement.gouv, les voitures appartenant à des particuliers représentaient en 2019 près de 85% de l’ensemble des véhicules français. La même année, ces voitures personnelles ont produit 54% des émissions à effet de serre liées aux transports. Plus de la moitié, donc.
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Depuis 2009, les examens du Code de la route et du permis de conduire comprennent une section sur l’écoconduite : ne pas rouler en sous-régime, éteindre son moteur en cas d’arrêt prolongé… Prendre la voiture, oui, mais de façon responsable. Dans la même lignée, un autre terme a émergé : le transport multimodal. C’est le fait de circuler en utilisant au minimum deux modes de transports différents. Par exemple, prendre sa voiture, puis finir son trajet en bus ou en métro.
À Toulouse, Tisséo, le réseau de transport principal du centre-ville et de son agglomération, a choisi de mettre en place des parkings relai à plusieurs points de ses lignes de transports. Tous sont répertoriés sur la carte ci-dessus. L’objectif ? Faciliter le transport multimodal, et inciter les utilisateurs à incorporer les transports en communs dans leurs déplacements.
En bleu sur la carte sont représentés les parkings relai à accès libre. Il en existe une dizaine dans Toulouse et les communes alentour, comme Beauzelle. Le nombre de places de stationnement est variable, 55 pour le plus petit, Ribaute, et 550 pour le plus grand, Sept Deniers Salvador Dali. Comme leur nom l’indique, ces parkings sont accessibles gratuitement.
Les icônes bordeaux, elles, représentent un autre type de stationnement proposé par Tisséo : les parkings relais à accès réglementé. Ici, le stationnement en lui-même est également gratuit, mais pour pouvoir accéder au parking et en sortir, il faut utiliser un titre de transport. Cela permet de réserver le stationnement aux utilisateurs du réseau Tisséo. Certains de ces parcs relais, comme Balma Gramont ou Borderouge 1, proposent par ailleurs des bornes de chargement pour voitures électriques.
Favoriser les mobilités douces
Pour les plus réfractaires aux transports en communs, il existe une autre manière d’effectuer des déplacements écoresponsables : les mobilités douces. Si ce terme désigne aujourd’hui des pratiques comme le transport multimodal ou le covoiturage, il représente avant tout les déplacements dits “actifs”. On y retrouve la marche à pied, la trottinette ou encore le vélo. Ce dernier est fortement apprécié dans la Ville rose : selon Toulouse métropole, entre 2016 et 2021, le nombre de cyclistes a augmenté de 77% dans l’agglomération.
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Fin 2019, le Conseil Toulouse métropole a voté la création d’un nouveau projet : le Réseau Express Vélo, ou REV. L’objectif du maire de Toulouse et président de Toulouse métropole, Jean-Luc Moudenc, est de créer un ensemble de lignes cyclables couvrant environ 440 km dans Toulouse et les communes voisines, dont 290km dans la Métropole. Ce projet durera jusqu’en 2030, et est financé par le Conseil de Toulouse métropole à hauteur de 17 millions d’euros par an.
Ce graphique représente la répartition des pistes cyclables et des voies vertes de Toulouse métropole. Il rassemble la totalité des lignes, celles qui sont déjà construites et celles qui le seront dans les années à venir par le plan REV. À noter que, si la part du centre paraît faible vis-à-vis des autres zones de la Métropole, cela est dû au fait que géographiquement, elle est le plus petit pôle territorial des cinq, comme le montre cette carte.
Sur le graphique, on observe une égalité relative entre les secteurs Est et Nord. L’Ouest se démarque en étant le pôle qui aura au final la plus grande surface de bande cyclable. Enfin, la zone Sud est la moins bien dotée des trois, avec moins de la moitié de la surface de bande cyclable et de voies vertes que le pôle Ouest.
Cette année encore, à mi-chemin du temps alloué à la construction du REV, de nouveaux travaux d’aménagements urbains sont à prévoir. Par exemple, de nouveaux axes cyclables seront construits quartier des Pradettes, à Toulouse, ou encore boulevard des Écoles, à Cugnaux.