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Mobilités douces : une nouvelle priorité pour les jeunes ?

Malgré une utilisation doublée des vélos en 2024, les bus gardent une fréquentation importante.

« Privilégier les transports en commun », une indication bien connue à l’heure de la recherche de la neutralité carbone. D’ailleurs, de plus en plus de jeunes vont plus loin et se tournent vers les mobilités douces (vélo, scooter électrique…), poussés par des réalités budgétaires et environnementales mais aussi des questions de confort.

20€, c’est la hausse connue en août 2024 sur le prix de l’abonnement à l’année au réseau Tisséo pour les usagers toulousains. Comme chaque année cette hausse est aussi remarquée sur les tarifs au ticket et au mois pour le réseau au complet… ou presque. Alors que les prix ont augmenté pour le tramway, le métro et les bus, les vélos proposés par Tisséo ne connaissent eux aucune évolution de leur prix. Un seul changement, la mise en place des vélos électriques dans les bornes du réseau à la rentrée 2024.

De quoi pousser les jeunes vers leur utilisation ?

Ce phénomène est contrasté pour le réseau de transport toulousain. Hervé, chauffeur de bus du réseau sur la ligne 70, fréquentée par les étudiants, depuis plusieurs années explique : « Nous n’avons pas moins de monde sur nos lignes, les gens prennent toujours le bus, car l’augmentation de prix reste légère ». En effet, à partir de 2023, les chiffres du nombre de validations dans les transports en commun toulousains ont dépassé les chiffres de 2019, avant la crise sanitaire, de plus de 5 %. L’utilisation de ces moyens semble donc se perpétuer. Une information que valide Jean-Michel Lattes, président de Tisseo : “L’année 2024 est la meilleure que nous ayons connue pour ce qui est des chiffres de bus. Même si les vélos sont de plus en plus utilisés, les gens prennent souvent un double abonnement”.

Le vélo : un mode de déplacement économique et confortable

Cependant, un constat reste réel, les jeunes ont tendance à se tourner de plus en plus vers l’exercice du vélo pour se déplacer. Avec comme argument le prix parfois, comme Théo, étudiant en commerce : « Je suis en alternance cette année, donc je ne suis pas tout le mois sur Toulouse, l’abonnement Tisséo n’est pas rentable du coup, je préfère prendre le vélo, c’est plus facile. » Un avis partagé par quelques-uns des jeunes interrogés, qui sont les utilisateurs majoritaires des « VelôToulouse ». La mise en place de modèles électriques a également aidé cette expansion des mobilités douces. À l’automne 2024, les chiffres impressionnent, avec plus de 25% d’abonnement au réseau en plus entre septembre et octobre. « J’avoue que c’est surtout depuis les vélos électriques que je les utilise, c’est plus confortable » explique Marine, jeune travailleuse dans la vente. Jean-Michel Lattes ajoute que “ce réseau ne va faire que évoluer positivement, nous sommes passés de 13 000 utilisations quotidiennes moyennes à 28 000 avec ce système, et nous allons encore ouvrir 60 nouvelles stations en septembre.

Le scooter électrique, une autre alternative

Un autre moyen de déplacement connaît un certain succès à Toulouse, le scooter électrique. C’est l’entreprise Yego qui les propose ici. Lancée en 2022, déjà plus d’1 million de trajets ont été enregistrés avec les scooters verts.

Alors que ce soit par le vélo ou le scooter, les mobilités douces semblent prendre une place importante dans les nouveaux modes de déplacements des jeunes toulousains. Ces derniers espèrent que ces moyens de transports ne connaissent pas la même inflation que les abonnements pour les bus, tramway et autres métros.

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