Le motocross, un sport onéreux

15 000 euros par an en moyenne, c’est le prix à payer pour exercer cette vocation. Ce sport taillé pour la compétition demande un investissement financier. Licence, moto, entretien et équipements associés en font partie. Paul et Byronn, deux jeunes pilotes passionnés, bénéficient d’aides financières grâce à leur association familiale.

“Je travaille et je mets de côté. J’essaie de dédier chaque mois un budget à respecter”. Paul, jeune pilote de 20 ans, s’engage pour sa passion. Au terme de ses études en BTS mécanique moto, il travaille aujourd’hui chez KTM, sa moto est d’ailleurs une KTM 250. Léger, équilibré et nerveux, le moteur doit permettre au pilote d’atteindre le plus haut niveau de performance sur le terrain (terre, sable, boue, bosses, roches, rondins de bois etc.). La moto n’est pas le seul budget que demande le sport, il implique aussi de payer toute une charge supplémentaire. Pour Paul, “La licence coûte 300 euros puis il y a la  moto 10 500, les quelques pièces en cas de casse 3500 euros, l’équipement environ 2000 euros, et enfin l’essence… tout ça revient vite très cher.” Paul bénéficie d’aides financières de son association GRP Racing. À la fin de l’année, grâce à un classement favorable, il a la possibilité de gagner un peu d’argent. “Cela ne remplace pas les frais sur la moto et il faut être à un certain niveau en compétition” joint Byronn, pilote de 14 ans et qui conduit une Gas Gas 85. 

Facture salé en fin d’année

Le prix d’un motocross est très variable. Plus la moto sera puissante, plus elle aura tendance à être chère. L’offre est extrêmement diversifiée et le choix du moteur (4 temps ou 2 temps) peut également avoir une influence sur son prix d’achat. Les fourchettes de prix de motocross peuvent aller de 2 000 € à 12 000 € selon la puissance du moteur.

Les motocross sont conçues pour la compétition. Leur entretien est essentiel et va avoir une très forte influence sur leur longévité. Au-delà du prix d’achat de la moto, il faut également calculer les divers frais qui seront inévitablement engendrés par un usage régulier. L’entretien du moteur (bielles, vidanges…) dont les échéances se comptent en heures et non pas en kilomètres, le remplacement des différentes pièces d’usure : pneus, plaquettes de freins, disques et le remplacement des pièces cassées en cas de chute, chose qui arrive fréquemment dans ce sport. 

Acheter une motocross d’occasion est certainement le meilleur moyen d’accéder à ce sport en préservant son budget. Selon Byronn, “acheter une moto d’occasion c’est cool pour les finances, mais c’est toujours mieux d’avoir une bécane neuve car la mécanique se fragilise moins facilement.”

Des accessoires indispensables pour un pilote 

L’équipement constitue l’un des piliers du motocross. Ce sport est très exigeant et compte parmi les plus difficiles au monde. Il est donc indispensable d’investir dans un bon matériel pour se protéger des chutes et des chocs. 

L’équipement d’un pilote de motocross se compose généralement de plusieurs éléments : Casque intégral homologué équipé d’une mentonnière. Ce type de casque ouvert et respirant ne comporte pas de visière et nécessite d’acheter des lunettes pour protéger les yeux des projections. Un gilet de protection, pare-pierre et dorsale pour le buste, les coudes, les épaules et le dos. Les pilotes recouvrent généralement ces éléments d’un haut à manches longues, ample et respirant. 

Des gants pour protéger ses mains lors des chutes sur des pierres ou des obstacles de bois. Ils permettent également de bien s’agripper au guidon. Un pantalon rembourré pour absorber la plupart des chocs, agrémenté de genouillères pour apporter une meilleure protection. 

Des bottes rigides et montantes qui protègent le bas des jambes des chutes, des chocs, des projections ainsi que des fractures de chevilles. Certains pilotes s’équipent également d’une minerve pour protéger leurs cervicales en cas de chute. Des coûts non prévus peuvent s’ajouter à la facture. En moyenne, l’équipement peut coûter de 900 à 2000 euros par an. En 2024, les prix des licences et des équipements devraient augmenter de 10%.

Domitille Perpère

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