Bien communiquer pour trouver des sponsors

Le motocross, comme beaucoup d’autres sports, nécessite du temps, de l’énergie et de l’argent. Les pilotes comptent sur leurs proches ainsi que sur leurs sponsors et les personnes qui les encouragent pour progresser. 

“L’association nous aide sur tous les aspects, que ce soit mental, financier… ça nous encourage à continuer”. Certains d’entre eux, comme Paul Gautrand, 20 ans, et Byronn Rouanet, 14 ans, ont créé leur propre association. “C’est grâce à mes proches si l’association a pu voir le jour”, exprime le jeune pilote Byronn. Les sponsors proposent des contrats aux pilotes les plus aguerris. Tout est question de négociations sur le long terme. Certains ont la chance de se faire repérer et de joindre un team. 

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Un travail de recherche

Trouver des sponsors et se faire connaître, n’est pas tâche facile. Chaque pilote se crée son propre univers marketing. Le pilote de 20 ans confirme : “il faut passer par de nombreuses étapes. Tout d’abord, il faut démarcher pour trouver ses sponsors, taper aux portes des entreprises et leur prouver que l’on peut obtenir de bon résultats”. Acquérir des partenaires, c’est être concis, précis et raisonnable. Byronn affirme : “il faut éviter d’envoyer des mails et privilégier la remise en main propre par exemple. Notre dossier doit être clair pour être lu en seulement quelques minutes.” Il ajoute que “Le sponsoring évoluera avec nos résultats et notre lisibilité dans le paddock et surtout dans les médias. Ensuite on doit garantir des résultats”. À chaque prise de parole sur les réseaux ou lors de remise des prix sur le podium, les pilotes prennent un temps important pour remercier leurs partenaires et leurs proches. Entre confiance, considération et gratitude, être soutenu financièrement est “une chance” selon Paul, et “ il faut en être conscient”. 

Un crossman doit finalement être un bon communicant. Cela passe par la création de logo, de documentation à distribuer et faire de nombreux posts sur les réseaux sociaux : vidéos, photos. Le but étant d’informer ses followers et se faire connaître. La publicité est la clé de la notoriété. C’est pour ça que leurs sponsors sont exhibés sur leur combinaison lors de course. 

Les associations piliers du sport

Pour pallier aux problèmes financiers rencontrés dans le motocross, des associations se montent. Elles peuvent être familiales comme #Motsfast, qui soutient Byronn Rouanet, le pilote de 14 ans. Ses parents, Alexandre et Anna ont créé l’association en vue de financer sa saison du championnat d’Occitanie motocross et prairie. Pour se faire, l’association s’occupe d’obtenir des partenariats afin de pouvoir payer sa licence ou d’effectuer des stages pour perfectionner sa pratique de la moto. Pour un jeune pilote comme Byronn, cette aide est considérable car étant collégien, il n’a pas de revenu qui lui permettrait de s’auto-financer. 

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Ces associations sont également une tendance chez les pilotes plus âgés. Paul Gautrand l’a fondé sur le même système. Le pilote de 20 ans créé cette année sa propre association GRP Racing. En collaboration avec Samuel et Maryline, ses parents, il fonde l’association dans un but de progression. En plus des frais de licence des championnats, il se sert de l’argent récolté auprès de ses partenaires pour obtenir des sessions de stage. L’argent dépensé compte ainsi à l’amélioration pure des performances du pilotes, qui pourraient rapporter elles-même des nouveaux sponsors. 

Les associations sont souvent créées par les familles des pilotes. Bien au-delà d’un simple but financier, elles deviennent un soutien pour les sportifs. Les pilotes sont amenés à souvent se blesser, tomber, se relever et les associations permettent un épaulement familial non négligeable. Une saison de championnat est longue et les familles sont présentes lors de chaque déplacement. 

Sharon Rouanet

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