La conservation de l’environnement est un point central dans les débats aujourd’hui. Peu importe le sujet, l’impact écologique est toujours discuté. La consommation et la production agricole n’y échappent pas. Consommer local pourrait ainsi s’avérer être un moyen de consommer mieux en limitant son impact sur la planète, mais qu’en est il vraiment ?
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En France, le quart des émissions de gaz à effet de serre d’un ménage provient de la consommation alimentaire. Ces chiffres d’une étude du laboratoire de Lamy Environnement, concernent l’année 2021. Ainsi, la consommation des français est au cœur de la question climatique. Face à ces problèmes, les circuits courts connaissent un nouvel argument pour éloigner les consommateurs des grandes surfaces. C’est le cas de la ferme du Ramier par exemple. La production de leurs fromages se fait sur les lieux, à Montauban, tout comme une partie de la vente. Ne pas faire transiter ces produits à travers la France est un argument de poids. En plus de rapprocher le consommateur du producteur, ce dernier montre que cela limite l’impact environnemental pour encourager les nouveaux clients à revenir.
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« Un magasin qui ne demande pas d’emballage ni d’étiquette, c’est important pour garder nos valeurs »
Sandra, ferme du Ramier
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La limitation de cet impact passe également par les points de ventes choisis par les circuits courts. En privilégiant des lieux proches et qui se soucient eux-mêmes de l’environnement, les producteurs se rapprochent d’un cercle vertueux. Les AMAP, Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne, ou différents autres marchés de villes aux-alentours sont souvent privilégiés aux grandes surfaces. Ces produits sont cependant parfois vendus au sein d’établissements. Mais ceux-ci doivent également être conscients de la crise climatique. La ferme du Ramier choisit ses revendeurs, comme nous explique une préparatrice de commande : « Je prépare les ramiers roux qui sont là, c’est pour un magasin qui ne demande pas d’emballage ni d’étiquette, c’est important pour garder nos valeurs ». Les fromages seront envoyés au Drive Tout nu, concept toulousain de vente de produits uniquement dans des emballages éco-responsables.
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Un système bénéfique à nuancer
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De par leurs systèmes de production et de vente, les produits locaux ont donc un aspect positif pour la préservation de l’environnement. Cependant, tout n’est pas vert, même dans les circuits courts. En effet, tout dépend des conditions de ce système de consommation. Selon l’ADEME (agence de transition écologique), souligne que « le mode de production est plus important que le mode de distribution ». Un exemple est celui de la saison de consommation. L’organisation indique que « malgré les coûts de transport, un produit élevé en plein air dans un autre pays peut consommer moins de gaz à effet de serre qu’un produit local placé sous serre chauffée ». Ainsi, consommer local peut parfois s’avérer négatif si on consomme les mêmes produits hors de leurs saisons de production en plein air. Des tomates françaises achetées en hiver pourront ainsi se révéler plus énergivores que des tomates néerlandaises ou espagnoles.
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L’écologie et les circuits courts en quelques chiffres :
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Des déplacements qui comptent
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De plus, les déplacements des consommateurs peuvent présenter une autre barrière à la conscience écologique. Paul Pegot, producteur de champignons à Dieupentale, vend ses pousses sur le marché de Montauban. Beaucoup de clients fidèles se déplacent volontairement pour acheter leurs champignons. Ainsi, malgré la courte distance entre le lieu de production et de vente, le déplacement de chaque client pour rejoindre le lieu de vente est à considérer dans l’impact écologique. La distribution a donc aussi son impact non négligeable.
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Malgré un aspect très positif, le bon fonctionnement du système de circuit court est donc à nuancer sur le plan écologique. Sa production ainsi que sa distribution peuvent être plus vertueuse pour la planète, mais pour cela de nombreuses conditions sont à explorer.
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Sam Klein
Sam Klein · Edith De Pierre : « Un des aspects important du consommer local, c’est l’environnement »
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