AMAP: la collaboration pour une agriculture et une consommation durables

En marche depuis 2001 en France, les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP) ne cessent de se répandre. Face à cette demande en constante évolution, les AMAP permettent d’allier proximité, qualité et collaboration.

Bien plus qu’un simple mode de vente, les AMAP permettent une rencontre et une collaboration entre le producteur et le consommateur. Tous deux fonctionnent sur le principe d’un partenariat direct. En adhérent à une AMAP, le consommateur s’engage à acheter une partie de la production agricole à l’avance.

L’avantage pour le consommateur est de se nourrir de fruits et légumes de saison, bio et produits localement. Il s’assure de les consommer tout au long de l’année à des prix plus attractifs que ceux des grandes surfaces. Édouard, adhérent à l’AMAP de Beauzelle au nord de Toulouse, confie: « Je suis fière d’acheter mes fruits et légumes à Guillaume. Je sais d’où vient sa production et je sais qu’il en prend soin pour nous [clients] offrir de la qualité. »

En contrepartie, au maraîcher, est garantie la vente de la production de l’année, ce qui leur permet non seulement de vivre de leur activité et surtout d’avoir des revenus sûrs. “En tant que producteur, c’est une vraie sécurité. On a une vision de la production sur l’année, on ne produit ni trop ni pas assez. Et il n’y a pas tous les aléas qu’il peut y avoir sur les marchés avec la météo, etc.”, explique François Sabo, éleveur de volailles et participant de l’AMAP de Beauzelle, au nord de Toulouse.

« Les AMAP ont été lancé en partenariat avec les gens qui voulaient mieux se nourrir et des agriculteurs, pour pouvoir valoriser l’agriculture paysanne. »

Guillaume Britz, maraîcher


Sortir du système industrialisé

Face aux grandes surfaces qui proposent tous types de fruits et légumes à n’importe quelle période de l’année, il est difficile pour les AMAP de faire de la concurrence. “Évidemment qu’on ne va pas vendre des fraises au mois de décembre. Ce qu’on cherche à faire, c’est vendre du vrai et du frais”, explique Guillaume Britz, maraîcher depuis quatre ans. L’AMAP est une solution pour échapper au système industrialisé. Les producteurs vendent aux clients, uniquement ce qu’ils récoltent, “j’ai de plus en plus de légumes parce que j’améliore ma production avec l’expérience, donc je ne ramène pas tout chaque semaine, j’essaye de varier. Le but, c’est qu’il n’y ait pas de pertes. Je vends le reste de mes légumes en vente directe dans ma ferme”, poursuit Guillaume.

Privilégier la qualité à la quantité

Au sein des AMAP, l’agriculture biologique occupe une place centrale. C’est bien plus qu’un choix de mode de production, c’est une philosophe qui s’harmonise avec les valeurs de durabilité et de proximité. Les producteurs des AMAP adoptent des méthodes respectueuses de l’environnement, évitant l’utilisation de pesticides. “C’est sûr que l’agriculture biologique n’est pas simple à mettre en place, il y a beaucoup de normes à respecter. Pour ma part, j’ai réussi à trouver un entre-deux, je ne suis pas bio mais le seul produit que j’utilise, est de l’anti-limace qui est certifié bio”, assure Guillaume. Un choix qui tient à cœur à certains producteurs, pour François, “c’est une démarche globale, on produit 90% de l’alimentation de nos poulets, ils sont élevés en plein air. On est assez exigeant dans nos critères.” Les AMAP incarnent l’engagement vers une production alimentaire respectueuse de l’environnement et du travail des producteurs. Ensemble, les agriculteurs et les consommateurs contribuent au bon fonctionnement des circuits courts.

Où trouver les AMAP en France ?

Bleuenn Avril

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