Toulouse : le « convoi de la liberté » s’est mis en route pour Paris

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Plus d’une centaine d’automobilistes se sont rassemblés ce matin sur deux ronds-points de Toulouse. À Sesquières, des personnes venues de Castres, Perpignan et de la Ville Rose ont chanté, discuté, mangé, avant de prendre la route vers Montauban.

Ils seront à Paris demain soir. Mais avant de rejoindre la Capitale, les automobilistes du Sud-Ouest s’étaient donné rendez-vous à Toulouse. Certains étaient arrivés hier soir, d’autres les ont rejoints dans la matinée. Tout cela dans une ambiance conviviale qui mêlait les différentes générations.

À Paris, pour faire entendre leurs revendications

Le mouvement est né à la suite des contestations venues du Canada. Leurs revendications ? Didier, ancien gilet jaune répond : «Nous sommes contre cette obligation vaccinale déguisée. Mais également pour défendre les professions de la santé qu’on a injustement mis à la porte comme des malpropres. C’est certainement les personnes les plus dévouées à la société dont le gouvernement s’est débarrassé au grand profit des laboratoires.» Même son de cloche pour Laetitia : «Je n’ai pas peur du vaccin. Si le gouvernement n’avait pas imposé ces restrictions, je me serais sûrement vacciné. Mais à partir du moment où ils ont commencé à imposer cela pour être libres, j’ai décidé de me battre.»

Les différents messages revendiqués par le « Convoi de la liberté ». ©Yohan Lemaire

L’obligation vaccinale, la hausse des prix de l’essence ou encore la baisse du pouvoir d’achat sont dans toutes les bouches. Jean Paul, saxophone en main n’ira pas à Paris mais est venu pour soutenir le mouvement : «Je ne vais pas prendre part au convoi mais je viens exprimer ma solidarité. Les trop nombreuses contraintes sanitaires ne se justifient pas. Moi qui suis gilet jaune, ce qui me fait venir ici, c’est le fait que les riches sont toujours plus riches.»

« Cette liberté on la veut notamment pour nos enfants »

La majorité des participants nous confiaient leur envie de se battre pour les futures générations et non plus pour la leur. C’est ce que nous avouait Richard Boutry, ancien journaliste, aujourd’hui devenu l’un des leaders de ce mouvement : «Cette liberté on la veut notamment pour nos enfants. Aujourd’hui ils ne vivent pas, ils ont vécu avec des masques pendant deux ans. On les a fait taire et aujourd’hui il faut que tout cela cesse afin de retrouver une vie normale.»

Les participants se sont réunis sur un parking à côté du rond-point de Sesquières. ©Yohan Lemaire

Eddy, ancien soignant qui a perdu son travail désormais puisqu’il n’est pas vacciné, confesse : «Avant je n’aurai jamais manifesté mais depuis un an c’est trop. Je suis ici au nom de mes libertés mais également pour mon fils afin qu’il ne connaisse pas une vie où il serait esclave.»

Ce mécontentement général fait de nouveau penser à la crise des Gilets Jaunes qu’avait connu la France il y a deux ans désormais. L’objectif pour le mouvement est de rejoindre Paris ce vendredi soir. Pourquoi ? «Faire sauter les verrous et faire vivre la liberté» nous répond Richard Boutry. Les plus courageux prévoient même de continuer leur route jusqu’à Bruxelles. Mais Paris a d’ores et déjà interdit la mobilisation. Assez dispersé, le mouvement n’est pas encore assez solidifié pour faire craindre au gouvernement français des perturbations comme au Canada.

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