Alors que l’acte XII des Gilets jaunes débutera dans quelques heures, certains ont appelé les manifestants à participer à une marche blanche, pour rendre hommage aux nombreux blessés des 11 actes précédents.
Depuis le début des manifestations des Gilets jaunes, le nombre de blessés dans toute la France ne cesse d’augmenter de semaine en semaine. « Aujourd’hui, on dénombre environ 2000 manifestants blessés dont une centaine grièvement touchés », a indiqué Maxime Nicolle, l’une des figures de la contestation. Les forces de l’ordre quant à elles comptent plus de 1000 blessés. CRS, gendarmes mobiles, manifestants, casseurs, journalistes… personne ne semble être épargné quand la situation dégénère.
Une marche blanche en hommage aux « gueules cassées »
Ce samedi, les « gueules cassées » seront à la tête du cortège parisien ainsi que des autres hommages rendus en région. À l’initiative de cette marche blanche : Antonio, un Gilet jaune compiégnois, blessé au pied par une grenade lacrymogène assourdissante lors de la manifestation du 24 novembre dernier. C’est également lui qui a créé la page Facebook « France blessée, la page 100 % des victimes gilets jaunes ».
Pour l’occasion, selon les informations de nos confrères du Courrier Picard, l’intérimaire de 40 ans devrait se rendre, en fauteuil roulant, sur la place Daumesnil à Paris (lieu de rendez-vous officiel de l’Acte XII des Gilets jaunes).
Le parcours de la manif dédiée aux « gueules cassées » du mouvement, entre la place de Félix Eboué (Daumesnil) et la place de la République https://t.co/OM6631QnVf. #giletsjaunes #ActeXII pic.twitter.com/6A8qt9K8zi
— Pierre Bouvier (@pibzedog) 2 février 2019
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Le surnom « Gueules cassées » : un choix qui ne plait pas à tout le monde
Non, le surnom « gueules cassées » n’a pas été inventé pour désigner les personnes blessées durant les manifestations Gilets jaune. Cette expression existe depuis des décennies. Elle aurait été inventée par le colonel Picot, le premier président de l’Union des Blessés de la face et de la tête.
Depuis sa création, « gueules cassées » désigne les survivants de la Première Guerre mondiale très gravement blessés au combat, physiquement (souvent au visage) et psychologiquement. Et la réutilisation de cette expression ne semble pas faire l’unanimité sur les réseaux sociaux …
Les Gueules Cassées… celles qui se sont battues pour la République. Celles a qui on a demandé de se sacrifier pour la France. Demain, les Gilets jaunes vont voler cette mémoire, cette souffrance, ce sacrifice. C’est insulter l’histoire. C’est insulter ces hommes. pic.twitter.com/kWIWPfhwH7
— Jérôme Fiumara (@JromeFiumara) 1 février 2019
Indécence permanente des “gilets jaunes” qui paradent aujourd’hui à Paris avec leurs blessés, les comparant aux “gueules cassées” de 14-18. Les 380.000 mutilés français de la première guerre mondiale ont souffert dans leur chair pour défendre leur pays, pas pour le démolir. pic.twitter.com/WnReQR6km5
— Jérôme Godefroy ® (@jeromegodefroy) 2 février 2019