Colmar : le prêtre condamné à 5 ans de prison pour agressions sexuelles et détournement de fonds n’ira pas derrière les barreaux

Hubert Spitz n’ira pas en prison. Pourtant, cet ancien curé a été condamné hier, vendredi 1er février, à 5 ans de prison. Explications.

À 60 ans, Hubert Spitz échappe à la détention. Cet ancien prêtre de Wintzenheim (Haut-Rhin) accusé d’agressions sexuelles et de détournement a été condamné vendredi 1février 2019 à 5 ans de prison, dont deux années aménageables et trois avec sursis probatoire. Il n’ira donc pas derrière les barreaux.

Pas de prison mais un bracelet électronique 

Hubert Spitz est reparti « libre » de son procès. Jugé coupable des faits qui lui sont reprochés, il encourait au maximum 10 ans de prison. Mais aucun mandat de dépôt n’a été prononcé à l’audience, ce qui a donc laissé la possibilité d’un aménagement de peine. L’intéressé écope finalement d’une mise à l’épreuve de 24 mois, et devra, pendant ces deux ans, porter un bracelet électronique ; une décision « qui doit néanmoins être prise par un juge d’application des peines », selon l’avocat de la défense Thierry Moser.

L’ecclésiastique devra également poursuivre son traitement psychologique, débuté au début de l’affaire selon ses avocats. Enfin, la peine prononcée lui interdit d’entrer en contact avec ses victimes, de séjourner en Alsace, ainsi que toute activité avec des mineurs. La sentence reste cependant moins sévère que les réquisitions du ministère public.

Un huis-clos réclamé par les victimes

L’audience s’est tenue hier, au Tribunal de grande instance de Colmar. Un procès à huis-clos, pour respecter le souhait de plusieurs victimes, encore traumatisées par ce qu’elles ont vécu. Pour rappel, les faits se sont déroulés entre 2001 et 2016. Hubert Spitz, encore curé à l’époque, aurait agressé sexuellement quatre jeunes paroissiennes, encore mineures à ce moment-là. La plus jeune était à peine âgée de 9 ans. 

L’homme a également était poursuivi puis condamné pour avoir détourné plus de 100 000 euros destinés à l’Église, pour les reverser à l’une de ses victimes, majeure, en échange de faveurs sexuelles. Des faits qu’il a reconnu avoir commis. Au total, il aurait versé à la jeune femme la somme astronomique de 240 000 euros, dont une petite partie proviendrait de son propre patrimoine.

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