Colombie : un attentat à la voiture piégée fait 21 morts à Bogota

Un attentat à la voiture piégée a fait 21 morts et 68 blessés ce jeudi, à Bogota. L’attaque, perpétrée dans la capitale colombienne, visait l’école de la police nationale.

Un attentat à la voiture piégée fait 20 morts à Bogota / Crédit : Wikipédia commons

« Malheureusement, le bilan provisoire est de 21 personnes décédées, dont l’auteur des faits, et de 68 blessées », a indiqué la police, jeudi soir, précisant que 58 blessés étaient déjà sortis de l’hôpital. 

Ce vendredi, le président Ivan Duque a décrété un deuil national de trois jours. Un attentat qu’il a qualifié de « misérable acte terroriste ».

L’auteur de l’attaque a été identifié, il s’agit de José Aldemar Rojas Rodriguez. Les autorités n’ont pas précisé s’il était lié à l’un des groupes armés illégaux qui opèrent encore en Colombie, notamment dans le narco-trafic , depuis la paix signée avec l’ex-rébellion Farc en 2016.

Un puissant explosif

C’est aux alentours de 9h30 (14h30 GMT) qu’il est entré dans l’enceinte de l’École des officiers Général Francisco de Paula Santander, au volant d’une camionnette chargée de 80 kilos de pentolite, un puissant explosif, selon le procureur général Nestor Humberto Martinez.

L’explosion est survenue à l’issue d’une cérémonie de promotion de jeunes officiers. Une employée du service de santé des forces armées a précisé que la voiture piégée était entrée « soudainement » dans l’école, « percutant les policiers, et tout de suite il y a eu l’explosion ».

« Cet acte terroriste démentiel ne restera pas impuni« , a assuré le président. Dénonçant « une attaque contre toute la société« , il a appelé les Colombiens « à s’unir contre les violents« . Au pouvoir depuis août, le président de droite a amplifié la lutte contre le trafic de drogue, dans un pays qui reste le premier producteur mondial de cocaïne. Il a également durci les conditions de reprise des négociations de paix avec l’ELN, l’armée de libération nationale.

L’ELN, la dernière guérilla du pays

L’attentat a été condamné de toute part, et en particulier par le bureau de l’ONU en Colombie. Les États-Unis, le Venezuela et même les Farc ont exprimé leur solidarité avec les victimes. Avec environ 1 800 combattants, l’Armée de libération nationale (ELN) est considérée comme la dernière guérilla du pays, depuis le désarmement et la transformation en parti politique des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), suite à l’accord signé en 2016.

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