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Passer du rugby amateur au rugby professionnel, de l’école « lambda » au sport-étude, de Blagnac au Stade Toulousain, c’est le chemin qu’a parcouru Dimitri Delibes, 19 ans. Portrait de ce jeune joueur entré cette année, dans la cours des grands.

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C’est au Blagnac Rugby, à l’âge de cinq ans, que le trois-quart centre touche son premier ballon ovale, le voilà quatorze ans plus tard au Centre de Formation du Stade Toulousain. « Il ne faisait pas parti des meilleurs chez les jeunes, c’est après qu’il a explosé » nous confie Fabien Gardet, son entraîneur de treize à dix-huit ans. Après, c’est à partir des juniors, lorsque Christophe Deylaud fait appel à lui pour s’entraîner avec l’équipe première, alors qu’il n’a pas encore dix-huit ans. La saison d’après : la confirmation. Il intègre petit à petit l’équipe Une, jusqu’à s’installer en tant que titulaire lors de la fin de saison, « petit » (1m90) Dimitri devient grand. Cette même année, il connaît ses premières sélections en équipe de France jeune, une première façon de tutoyer ce qui se fait de mieux à son âge. « Je ne l’ai pas poussé pour entrer dans le monde professionnel, mais pour atteindre le meilleur niveau fédéral, l’écart est très grand entre les deux » affirme Fabien Gardet. Mais c’est cet écart que Dimitri est en train de combler.

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Dimitri sous ses ancienne couleurs de Blagnac. / crédit : Itata’e Hoho’a

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Je suis passé de 6 à 16 heures d’entraînement par semaine. C’est le plus gros changement par rapport à avant.

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Exigence, hygiène de vie… Toutes ces choses qui ont changé

Le passage dans ce monde engendre forcément des changements dans la vie d’un jeune joueur. « Avant, je faisais la fête tous les week-ends avec les copains, maintenant, il faut assumer les entraînements le lundi, donc je ne peux plus me le permettre ». Dimitri entame désormais une jeunesse pas comme les autres, moins de cours, plus d’entraînements, moins de temps libre. L’entrée dans le monde professionnel s’accompagne de quelques contraintes face auxquelles il ne semble pas reculer, cela fait partie du jeu. « Forcément quand tu commences à toucher de l’argent tu te sens redevable, tu fais plus attention » nous confie-t-il.
Pourquoi répondre à ces exigences ? Parce qu’il y a un suivi très précis et très individualisé dans ce genre de structure, les préparateurs physiques ont tous un oeil très attentif à l’évolution de chaque joueur, son ressenti après chaque entraînement, chaque match, rien n’est laissé au hasard. Pas de place pour les tricheurs, les résultats et les performances s’en ressentiront sans aucun doute. Bienvenue dans le monde professionnel.

Gagner sa vie grâce au rugby, vient de passer du statut de rêve à celui d’objectif. Bien sûr, le rugby doit rester un plaisir, mais désormais, il peut devenir un métier.

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Dans ce milieu on est de la marchandise, si t’es nul, on n’hésitera pas à te le dire. Il n’y a pas le droit à l’erreur.

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Forcer sa nature, se faire violence

L’intégration, elle se fait davantage sur le terrain qu’en-dehors, là où il s’exprime le mieux. Car c’est autour du ballon ovale qu’un joueur gagne le respect de ses partenaires. Une fois avoir gagné ce respect, les relations peuvent se développer en dehors du rectangle vert.
Outre le joueur, qui est donc Dimitri Delibes ? « C’est un mec humble, et c’est ce qu’on aime chez lui », explique Dylan, ami d’enfance. À l’inverse du joueur qu’il est sur le terrain, Dimitri est plutôt discret, réservé, il évite toute lumière qui pourrait être projetée sur lui. Mais dans ce monde professionnel, il faut savoir se faire violence, le principal intéressé en a conscience et a appris à s’affirmer « il faut arrêter d’être trop gentil, se laisser marcher dessus. Même si c’est un sport d’équipe, tu commences à penser à toi parce que les autres feront la même chose. » Loin du « monde des bisounours » qu’on peut parfois voir à la télévision ou sur les réseaux sociaux, il faut se faire une place dans cet effectif. L’équipe « espoir » est la dernière catégorie avant d’intégrer pleinement le monde professionnel. Une catégorie « traître » qui demande un investissement total, sans pour autant être sûr de ce qu’il y aura à l’arrivée.

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« Mon père me fait redescendre sur terre »

Le danger est là, tout donner pour le rugby, et après ? Beaucoup d’exemples sont là pour mettre en garde ces jeunes, si proches du but, dévoués pour leur sport, mais pas encore arrivés en haut de la montagne. Pour Dimitri, c’est son papa. Joueur de rugby à haut niveau, lui aussi a tutoyé le très haut niveau, mais des blessures à répétition l’ont empêché d’accomplir ce rêve. Les études faites en marge du rugby lui ont permis de « retomber sur ses pattes. » Pas question pour lui de laisser son fils commettre d’erreurs. « Certains lâchent un peu les cours, moi, je ne vois pas trop les choses de cette manière. Dans le monde professionnel, on est un peu des marchandises, si tu te blesses une fois, deux fois, tu peux vite être mis de côté. » Profiter de chaque instant de la chance qui lui est donnée, mais ne surtout pas se brûler les ailes. Une carrière dure une quinzaine d’années, et c’est durant ces quinze ans qu’il faut préparer la vie post-rugby. Alors entre la peur que tout s’arrête du jour au lendemain et que des blessure viennent entraver cette progression, Dimitri sait ce qu’il a à faire.
Son entourage, jamais il minimise ne serait-ce qu’une seconde son importance dans la vie qu’il est entrain de mener. Ses amis sont à Blagnac, c’est ici qu’il est chez lui et ce sont aussi eux qui sont là pour le remettre dans le droit chemin, si d’aventure, il s’éloignait de la route à suivre.

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Dimitri Delibes est donc entré dans la cours des grands cette année. Une partie du chemin vers le niveau professionnel et les terrains de Top 14 a été fait, mais le plus dur reste sans doute à venir. Le dernier joueur à avoir fait le chemin de Blagnac au Stade Toulousain n’est autre que Maxime Medard (51 sélections en Équipe de France). Espérons qu’il connaisse la même réussite que son aîné.

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