A l’Union, près de Toulouse, la résidence Domitys accueille des seniors dans un cadre préservé, qui échappe aux tensions qui secouent l’économie du pays. Pour comprendre comment les résidents y demeurent sans être touchés par les conséquences économiques de l’instabilité politique, nous avons rencontré Catherine Pannetier, directrice de la résidence.
Depuis plus de 20 ans, les résidences seniors se frayent un chemin dans la reconnaissance de leur secteur par l’Etat. En effet, les principaux acteurs du secteur comme le groupe Domitys font partie de « Silvita », la Fédération des Résidences Seniors, qui vise à « promouvoir le rôle clé des résidences seniors dans le maintien de l’autonomie ». Domitys a déjà conquis les séniors puisque le groupe est leader du secteur des seniors autonomes. L’autonomie, c’est ce que revendique Catherine Pannetier dans son établissement « Ce sont des personnes qui choisissent leur appartement, leurs services, ce qu’elles veulent faire, ou ne pas faire. »
Une gestion stable malgré tout
L’instabilité politique a très peu de conséquences directes sur les résidences : « On a des plans de développement en réadaptation constante » assure la directrice de l’établissement à l’Union, près de Toulouse. Les entreprises du « grand âge » attendent surtout, en réalité, les décisions sur les seniors en général et sur le papy-boom « Ces personnes qui ont construit l’économie d’après-guerre vieillissent, il va falloir s’adapter ». Quant aux résidents, ils restent sereins pour leur propre situation, en revanche, ils s’inquiètent plus pour leurs descendances, qui partiront à la retraite plus tard. Face à l’inflation, Domitys centralise ses achats et investit de plus en plus dans l’énergie renouvelable, ce qui permet de ne pas répercuter les hausses des prix des matières premières et de l’énergie sur les résidents.
« Ici, c’est l’Avant-Paradis »
Pour un prix moyen de 2100€, Domitys s’engage en qualité de service. L’objectif reste de « maintenir une activité sociale, de continuer à participer à la vie collective, de partager un moment de vie » revendique Catherine Pannetier. Le plan de rénovation est suivi et maintenu, pour prioriser le confort et la sécurité des résidents, « On ne peut pas se permettre de le reporter, c’est l’engagement ». Si le coût moyen d’une pension est élevé, il ne bouge pas depuis 6 ans, preuve, pour Catherine Pannetier, que l’instabilité politique n’a que peu de conséquence sur le secteur des résidences seniors.
Thomas RIOU


