A Blagnac, pour les professeurs de maths, « remettre les mathématiques serait une bonne idée »

Lycée Saint-Exupéry de Blagnac ©Maëva Curutchet

Le ministre de l’Éducation nationale a ouvert la voie à l’ajout des mathématiques au tronc commun de Première et de Terminale. Une décision jugée rassurante, mais tardive par les enseignants du Lycée de Saint-Exupéry de Blagnac de cette discipline.

Jean-Michel Blanquer a annoncé qu’il souhaitait réintégrer les mathématiques dans le tronc commun des classes de Première et de Terminale, pour que davantage d’élèves détiennent une « culture mathématique ». Un petit soulagement pour les enseignants de ce domaine. « Remettre les mathématiques serait une bonne idée, car le fait de ne plus avoir cette matière pose beaucoup de problèmes pour pas mal d’élèves, surtout pour ceux qui souhaitent s’orienter vers des filières économiques ou scientifiques », explique Monsieur Pourmeyrie, professeur de mathématiques au Lycée Saint-Exupéry de Blagnac.

Depuis la réforme du tronc commun, deux choix s’imposent pour les étudiants : faire beaucoup de maths, ou alors se dispenser de cette matière. Cette idée rassure aussi certains étudiants, un peu angoissés quant à la poursuite de leurs études. « Je ne suis pas très bon en maths, et avec la réforme j’ai dû prendre des cours particuliers à l’extérieur car les enseignants n’ont pas le temps d’approfondir l’apprentissage, je trouve ça dommage », raconte Flavien, élève en Terminale au Lycée Saint-Exupéry.

La filière maths en perte de vitesse

Depuis la réforme des lycées, qui a mis fin aux filières traditionnelles (L, ES et S), les maths sont enseignées sous forme de spécialité, en dehors du tronc commun. Elles ne sont plus obligatoire à partir de la Première, et peuvent être suivies comme spécialité. Les enseignants, favorables à un retour des maths dans le tronc commun, réclament un allègement des programmes qu’ils jugent trop chargés. « On a vraiment l’impression constante de devoir survoler nos programmes, et les heures ne sont pas non plus conséquentes. C’est un blocage aussi pour les élèves car ils ne peuvent ni approfondir leurs connaissances, ni progresser. Il faut vraiment que le ministre soit à l’écoute de ceux qui sont dans des salles de classe tous les jours », explique Monsieur Barès, enseignant depuis 15 ans.

Les enseignants interpellent le gouvernement depuis quelques mois quant à la baisse du nombre de jeunes de Première et Terminale qui suivent cette matière. « Mon grand frère a fait un baccalauréat ES, et quand je compare ses cours de maths aux miens, je remarque vraiment le fossé qui s’est creusé. Les cours étaient vraiment plus complets avant », conclut Anaïs, étudiante en Première.

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