Fondée en 2017 par Frédéric Dias et Catherine Dias, l’entreprise girondine Mon Espace Carrelage continue de faire vivre son activité entre vente et pose de carrelage, malgré un contexte politique et économique tendu. Depuis son magasin de Saint-Denis-de-Pile, en Nouvelle-Aquitaine, le chef d’entreprise explique comment il affronte la hausse des coûts, le manque de main-d’œuvre et la baisse de confiance des clients.
Une entreprise locale solide depuis 2017
Créée il y a huit ans par Frédéric et Catherine Dias, Mon Espace Carrelage s’est imposée comme une référence locale en Nouvelle-Aquitaine. L’entreprise se concentre sur la vente et la livraison de carreaux, proposant des produits de toutes tailles et de toutes gammes pour répondre aux besoins des particuliers. Avec ses trois employés, Mon Espace Carrelage intervient principalement autour de Saint-Denis-de-Pile, tout en acceptant des livraisons jusqu’à 100 km. Grâce à la qualité des produits et au sérieux de l’équipe, l’entreprise bénéficie d’une réputation solide dans la région.
Une activité stable mais freinée par la conjoncture
L’entreprise se porte plutôt bien, même si Frédéric Dias reconnaît que les résultats pourraient être meilleurs. Selon lui, les clients dépensent moins à cause de la situation actuelle et de l’incertitude politique. Les coûts augmentent aussi, comme pour les matériaux : un sac de colle qui coûtait 9,60 € revient maintenant à 9,90 €. Malgré ces hausses, le chiffre d’affaires reste assez stable. Après la pandémie et la guerre en Ukraine, l’entreprise a dû augmenter ses prix pour suivre ceux de ses fournisseurs. Frédéric note aussi un vrai manque de main-d’œuvre : de moins en moins de jeunes se forment au métier de carreleur, ce qui complique le travail au quotidien.
Une politique locale jugée peu favorable
Frédéric Dias ne critique pas directement la politique locale, mais il en ressent les effets sur son activité. Les charges continuent d’augmenter, notamment pour rembourser la dette de l’État, ce qui pèse sur les petites entreprises. Les paiements publics arrivent souvent en retard et les appels d’offres sont moins nombreux, rendant la situation encore plus compliquée. Les blocages et les manifestations locales perturbent parfois les livraisons de matériel, ce qui retarde certains chantiers. En plus, aucune aide locale vraiment concrète n’existe pour soutenir les artisans. Selon lui, la mairie pourrait être plus présente, mettre en avant les entreprises locales et encourager le travail des artisans. Frédéric remarque aussi que les démarches administratives deviennent de plus en plus longues et complexes. « Normalement, il devrait y avoir moins de papiers, pas plus ! » dit-il. Cette accumulation de contraintes finit par peser lourd dans la gestion quotidienne de son entreprise.
Entre pression et fierté
Malgré les difficultés, l’ambiance chez Mon Espace Carrelage reste bonne. L’équipe arrive à s’adapter, surtout grâce aux outils numériques, et les livraisons sont la plupart du temps bien respectées, même si les prix des fournisseurs ne cessent d’augmenter. Pour Frédéric Dias, le plus grand défi est de trouver du travail, de garder une activité régulière et de satisfaire ses clients. Malgré la pression du quotidien, il reste motivé grâce à sa famille. « Mes filles », dit-il avec le sourire, « c’est ce qui me rend le plus fier ». Il espère que les élus comprendront mieux les difficultés des artisans et allègeront les charges pour que les petites entreprises puissent vivre plus sereinement. Entre le magasin, les livraisons et la gestion, Frédéric Dias résume sa situation en un mot simple : « courage ».



