Rechercher

Toulouse, une ville aux origines Romaines

Maquette des vestiges de l'entrée Nord de la ville. Ces restes ont été découverts lors de l'aménagement du parking place du Capitole en 1970, et ont été détruit. ©Corentin RICHARD

La ville rose est iconique de par son architecture de brique rouge, avec sa teinte rosée au petit matin. Étant connue entre autres pour Airbus, la cité de l’espace, le foot ou encore le rugby, ses origines restent elles, bien moins connues. Retour quelques milliers d’années en arrière, à la découverte des origines de la cité Tolosa.

Bien avant l’arrivée des Celtes ou des Romains, la région toulousaine est occupée par une population installée sur l’oppidum de Vieille-Toulouse, un site en hauteur caractéristique des installations protohistoriques. C’est surtout à partir du Néolithique, vers 5000 ans avant notre ère, puis à l’âge du Bronze final, au VIlle siècle avant notre ère, que les traces archéologiques sont plus nombreuses.

Ce premier noyau urbain n’a rien de grec, “contrairement à certaines idées reçues : Toulouse n’a jamais été une colonie hellénique”, explique Daniel Cazes, ancien conservateur du musée Saint-Raymond. 

Pourtant, les échanges avec le monde méditerranéen sont bien réels, comme l’attestent les céramiques et les objets grecs retrouvés sur place. Cette circulation montre l’intégration de l’oppidum à des réseaux commerciaux à longue distance. Profitant d’une position stratégique en bord de Garonne, à mi-chemin entre l’Atlantique et la Méditerranée.

Une empreinte ibère déterminante

Les fouilles révèlent une influence beaucoup plus marquée : celle des Ibères.
De nombreux objets provenant de la péninsule Ibérique ont été mis au jour, ainsi que des inscriptions en langue ibère, peintes notamment sur des céramiques ou des plaques de bronze.

Cette langue, encore partiellement déchiffrée, montre pourtant une véritable maîtrise de l’écrit chez les habitants de l’oppidum. Les chercheurs parviennent aujourd’hui à établir un lexique, sans connaître totalement la grammaire. 

Un indice linguistique renforce cette présence : de très nombreux noms ibères se terminent par -osa.
L’ancien nom de Toulouse, Tolosa, pourrait ainsi être d’origine ibérique. Toulouse est le seul toponyme de France à se terminer ainsi.

Selon les théories actuelles, une vague culturelle ibère aurait progressé depuis l’Espagne jusqu’au sud de la France, avant d’être freinée par des barrières naturelles comme le Rhône, les Cévennes et la Garonne.

L’arrivée des Celtes : une nouvelle dynamique

Plus tard, des peuples celtes venus du nord, notamment les Volques, se déplacent vers le sud, attirés par sa richesse. Les Volques n’ont laissé aucune trace écrite, ce qui suggère qu’ils utilisaient uniquement un langage oral.
Ils ne viennent pas avec une écriture propre ni de richesse matérielle notable, mais s’intègrent progressivement à la région.

Les auteurs antiques ne donnent aucune date précise, mais leur installation à Toulouse est généralement située autour du milieu du IIIᵉ siècle av. J.-C.

À cette époque, Toulouse devient une grande place commerciale, point stratégique entre cultures ibère, celte et méditerranéenne.

Les Romains entrent dans la région toulousaine en 118 av. J.-C., dans le cadre de leur contrôle du territoire compris entre le Rhône et la Garonne.
Ils créent alors une grande voie romaine longeant l’Occident méditerranéen jusqu’à Cadix, essentiellement pour des raisons militaires.

Les Romains : conquête, révoltes et réorganisation

La présence romaine ne fait pas l’unanimité : plusieurs peuples locaux se soulèvent.
En 105 av. J.-C., les tribus toulousaines se révoltent contre Rome, mais sont sévèrement vaincues.

Rome décide ensuite d’intégrer la région à une nouvelle province : avec Narbonne comme capitale et Toulouse parmi les villes administrées.

Naissance de la ville romaine dans la plaine

Après la pacification de la province, les Romains souhaitent réorganiser le territoire.
Ils déplacent alors la ville vers la plaine, au bord de la Garonne, où ils construisent les premiers quais, dont les blocs de pierre sont encore visibles lorsque les eaux sont claires.

Les quais de la Daurade abritaient jadis un port, lieu clé dans l’économie gallo-romaine de la cité.
©Corentin RICHARD

Au ler siècle avant notre ère, Jules César initie l’organisation du territoire : installation de colonies de vétérans (militaires retraités) ; subdivision du territoire en cadastres pour attribuer des lots à des italiens ; municipalisation des agglomérations indigènes par la mise en place d’un droit et d’une administration à la romaine qui s’appuie sur les élites locales. 

Mais c’est bien l’empereur Auguste qui procède à la grande structuration provinciale et au développement urbain. En 22 avant notre ère, la carte politique de la province a désormais des contours stables : la Transalpine est devenue Narbonnaise.

C’est cette implantation qui donnera naissance à la ville antique durable, organisée selon le modèle urbain romain.

La cité Tolosa

Restitution de la ville antique de Toulouse par Ch. Darles, issue de l’ouvrage Toulouse naissance d’une ville, 2015. Cette illustration est visible au niveau de la Tour rue Bida
©Antoine EVEN

Il faut remonter jusqu’à deux millénaires, sous le règne d’Auguste, pour découvrir la fondation de la ville de Tolosa, à l’endroit où nous la connaissons aujourd’hui. Sous l’impulsion d’Auguste, puis de Tibère, la ville rose a posé ses premières pierres au bord de la Garonne. De l’actuel Capitole, jusqu’au Palais de Justice, de la Daurade jusqu’à la basilique Saint-Étienne, voici ce à quoi ressemblait la superficie de la ville. Selon Daniel Cazes, et d’après les recherches menées sur place, la cité gallo-romaine figure parmi les plus vastes de la Gaule méridionale : délimitée par un rempart de près de trois kilomètres de longueur, elle couvrait un espace de 90 hectares sur la rive droite de la Garonne. Ce rempart, construit dans le dernier quart du Ier siècle de notre ère, n’avait pas seulement une fonction défensive, mais aussi monumentale. « Lorsque les Romains venaient en Narbonnaise, c’était comme un prolongement de Rome. L’architecture était identique, ils se sentaient chez eux » explique Daniel Cazes.

À la place Saint-Pierre, on peut observer un pan du mur romain. Caché derrière une porte, un couloir nous permet de nous rendre compte de la dimension impressionnante de cette construction monumentale. L’accès ne se fait que lors des visites guidées organisées par le musée Saint-Raymond. 
©Antoine EVEN
Dans les sous-sols de la place de la Bologne, on peut aussi observer les fondations d’une tour, dont certains bâtiments se sont servis pour leurs fondations. L’accès se fait uniquement lors des visites guidées du musée Saint-Raymond.  
©Antoine EVEN 

Le rempart, aujourd’hui en partie visible sous le magasin Uniqlo, dans le quartier Saint-Pierre, mais aussi en face de la préfecture. Il était constitué d’une épaisse muraille de 2,4 mètres, d’une hauteur allant jusqu’à 8 mètres, et était jalonné de 50 tours. Les maisons actuelles des rues Bida et Saint-Anne tirent encore parti de ses vestiges dans leur maçonnerie. Les restes de la porte Narbonnaise ont été mis au jour lors de la construction du Palais de Justice, vestige magistral de l’entrée sud de la ville, qui inspira au XIIe siècle la construction du palais Narbonnais, résidence de Raymond V.

Les restes du rempart ont été découverts lors des travaux d’agrandissements au sous-sol du magasin Uniqlo, rue Montardy. Il est depuis mis en valeur par le magasin et visible pour tous les clients.
©Corentin RICHARD


Cette tour a été reconstruite à l’identique des vestiges, elle fait aujourd’hui partie intégrante d’appartements situés rue Ozenne.
©Antoine EVEN

L’autre porte principale se trouvait au Nord, à l’actuelle place du Capitole. Malheureusement, ses restes ont été détruits lors de l’aménagement du parking souterrain en 1970. Sous l’actuel quai de la Daurade repose le quai antique, témoin de l’importance du port fluvial romain dans les échanges commerciaux. À cet endroit, la ville s’ouvrait sur le fleuve, profitant d’une situation stratégique entre axes routiers et voie d’eau.​

Les vestiges découverts place du capitole lors de la construction du parking en 1970. Source : Tolosa Archives via Facebook.

Le tracé urbain, reflet de la pensée romaine

La structuration de Tolosa suivait une logique rationnelle héritée du modèle romain. Les cartes et fouilles révèlent une disposition en axes principaux, le cardo maximus (du nord au sud) et le decumanus maximus (d’est en ouest). Ainsi, la rue Saint-Rome perpétue le tracé du cardo, reliant l’entrée nord à la place du Capitole et au grand temple, le Capitollium ; le decamanus, lui, traversait l’actuelle rue de Metz. Presque toutes les grandes rues droites du centre de Toulouse suivent ce modèle, preuve de la pérennité du plan antique.​



La rue Saint Rome, axe principal de la ville rose, créé par les romains près de 2000 ans auparavant.
©Corentin RICHARD

Le forum, vaste place publique au croisement des axes majeurs, était le cœur vivant de la cité. « Tout le forum était entouré d’un double portique de colonnade. À son extrémité nord se trouvait le temple, de 30 mètres de haut et 27 mètres de façade, tout en marbre des Pyrénées », détaille Daniel Cazes. Situé entre la rue Peyras et la place des Carmes, il accueillait le marché, la basilique civile pour rendre la justice, la curie pour les réunions du conseil municipal, et surtout le temple majeur – véritable Capitole local. Les restes de ce temple ont été exhumés lors du creusement du parking Esquirol, confirmant sa position centrale dans la vie toulousaine antique.

La ville était également pourvue de thermes, notamment dans le quartier des Carmes, et d’un théâtre gigantesque situé entre l’hôtel d’Assézat et le pont Neuf. Capable d’accueillir 9 000 à 10 000 spectateurs, il était même plus vaste que le théâtre de Rome. Selon Michel Labrousse, ces données permettent d’évaluer la population de Tolosa à près de 40 000 habitants à l’époque impériale.​

Gestion municipale : démocratie et prudence

Tolosa se singularisait par une organisation politique avancée. Son conseil municipal était composé de dix personnes, et l’élection annuelle de deux maires – organisée devant le temple – correspondait à une volonté de limiter la concentration des pouvoirs. « Ils étaient méfiants et le mandat des maires ne durait qu’un an », rappelle Daniel Cazes, soulignant une tradition de contrôle et de responsabilité civique héritée du droit romain.

L’eau, les routes et le quotidien

L’approvisionnement en eau de Toulouse témoigne d’une ingénierie remarquable. Un aqueduc, dont les vestiges sont encore identifiables dans le secteur Bellefontaine, Reynerie et Mirail, puis sous la Cépière, permettait d’acheminer jusqu’à 30 000 m³ chaque jour, par gravitation grâce à la surélévation des terrasses de la Garonne. L’ouvrage comportait à la fois des parties souterraines et aériennes – 517 piles soutenaient la section en élévation jusqu’à la place Rouaix, traversant la Garonne en amont du pont Neuf. À l’arrivée, l’eau était stockée dans deux réservoirs, puis distribuée à travers la ville, alimentant fontaines, thermes et quartiers. Les galeries souterraines, larges de 70 cm et hautes de 1,15 mètre, coupaient les nappes phréatiques pour capter les eaux courantes du sous-sol. La fontaine monumentale en marbre, à l’emplacement actuel de la boulangerie Pichot, illustre ce luxe quotidien.

Les rues, pour la plupart rectilignes et en damier, étaient bordées de colonnades et de chapiteaux, notamment sur la voie secondaire actuelle rue du Languedoc – aménagée pour le passage des chevaux et chars. Les égouts romains, toujours présents dans certains secteurs, auraient pu être encore utilisés si leur usage ne s’était transformé au Moyen Âge en déchetterie.​ « Cela-dit, nous avons pu retrouver énormément d’objets conservés en très bon état grâce à ces égouts » souligne Daniel Cazes.

La dimension civique et religieuse

Au forum, la justice et les cérémonies du culte étaient de mise. La curie, lieu de réunion du conseil municipal, témoignait du dynamisme démocratique de la cité. Un espace de marché dynamique y prospérait. Temple, basilique, marché et curie formaient le socle de la vie collective.

La porte Narbonnaise, à l’entrée sud, était un chef-d’œuvre de statuaire et d’architecture, ornée de trophées romains. Sa façade monumentale fut préservée grâce au combat mené par Daniel Cazes, qui permit la visite occasionnelle de la crypte archéologique au Palais de Justice : « J’avais longtemps débattu avec le procureur de la République, qui avait fini par me dire : vous savez monsieur, ici c’est chez moi ! Heureusement, la crypte a été conservée et est toujours visitable. »

Héritage urbain

Le plan antique continue d’influencer le tracé moderne de Toulouse. Les sondages archéologiques confirment que les rues qui forment des angles droits et des axes droits reprennent le tracé des anciennes routes romaines. À quatre mètres de profondeur, on peut encore découvrir les vestiges pavés des voies. La structure urbaine a perduré à travers les siècles, et les bâtiments civiques, temples et infrastructures majeures imprègnent la ville d’une mémoire durable, comme l’atteste Daniel Cazes.

Plan de la Tolosa romaine, superposé sur le plan de la ville actuelle. Cette carte est disponible au musée Saint-Raymond.
©Corentin RICHARD

Ainsi, Toulouse était notre Rome à l’occitane… mais c’est à Ancely que les vestiges sont les plus parlants.

Le sanctuaire d’Ancely

Le sanctuaire d’Ancely, intrigue dès son accès par l’arrêt de tramway « Arènes Romaines ». Ce nom n’est pas un clin d’œil fantaisiste : ici, au cœur d’un parc entouré de grillages, subsistent les vestiges bien réels d’un amphithéâtre gallo-romain, restes d’une Antiquité effacée par la végétation et l’oubli collectif.​

Les arènes romaines sont les vestiges les plus interpellants quant à la présence des romains à Toulouse. Actuellement fermées pour travaux, des visites guidées sont organisées par le musée Saint-Raymond. ©Antoine EVEN

Une redécouverte progressive

Premières fouilles, premiers relevés : c’est en 1878 que Théodore de Sevin entreprend d’éclairer l’histoire de ce monument oublié. Il mesure, documente, mais échafaude sans pouvoir consacrer l’édifice dans la mémoire urbaine. Les décennies qui suivent voient l’amphithéâtre souffrir : délaissé et envahi par la végétation, il devient au fil des ans une décharge sauvage. Il faudra attendre les années 1980 pour qu’une mobilisation citoyenne – portée notamment par le Club du Troisième Âge de Blagnac et le Lion’s Club de Toulouse – débarrasse le site de ses épaves, révélant enfin les pierres antiques recouvertes de déchets du XXe siècle.​

La rampe d’accès à l’arène est encore visible grâce à son arche, qui fut reconstruite à l’issue des fouilles. En amont de cette rampe, les fondations d’un arc de triomphe ont été retrouvées. 
©Antoine EVEN

Avec le concours de la direction régionale des Antiquités, du centre de recherche archéologique de l’université du Mirail, de la Ville et du musée Saint-Raymond, une campagne de fouilles ambitieuse débute alors. Les archéologues dégagent les structures du monument et lancent des travaux de consolidation : l’arche de l’entrée nord est restaurée, le monument « taluté » pour résister à l’érosion, des visites publiques sont organisées. Ce sont ces efforts de sauvegarde qui permettent aujourd’hui d’apprécier la courbe du vomitoire (couloir d’accès aux tribunes) et la silhouette partielle de l’arène, au beau milieu du quartier Purpan-Ancely.​



Le vomitoire numéro II, étroit couloir d’accès au tribune, est le seul encore debout. 
©Antoine EVEN


Du spectacle antique à la mémoire urbaine

L’amphithéâtre d’Ancely, édifié au Ier siècle de notre ère sous le règne de Claude (41-54 après J-C), était destiné à divertir la population : combats de gladiateurs et luttes contre les fauves attiraient jusqu’à 7 000 spectateurs (avant des travaux passant à 12 000 environ), une jauge certes modeste à l’échelle impériale, mais colossale dans la dynamique Tolosane de l’époque. Il se distingue en Occitanie par ses matériaux : la terre, les galets de Garonne et la brique, peu courants dans la grande architecture gallo-romaine, colorent la structure d’une teinte préfigurant la « ville rose ».​ Cependant, il est important de noter que ces arènes ont été construites avant celles de Nîmes ou du Colisée de Rome, qui datent du dernier quart du 1er siècle.

Les arènes pouvaient accueillir jusqu’à 12000 personnes après les agrandissements. Une jauge plutôt importante pour le faubourg d’Ancely. 
©Antoine EVEN

Les dimensions forcent le respect : 62 mètres de long, 46 de large, 15,5 mètres pour l’épaisseur généreuse de la cavea (gradins). L’accès aux gradins s’effectuait par vingt-deux étroits vomitoires, dont un seul – le numéro 2, côté sud-est – défie encore les siècles, tandis que deux entrées monumentales, nord et sud, livraient la foule à l’arène, cheminant sous la cavea. Côté nord, un petit arc de triomphe ouvrait vers les thermes, dont les restes sont exposés.

Sociabilité, religion et réseau urbain

L’intérêt d’Ancely ne se limite pas uniquement à ses arènes. Le quartier abritait également un complexe thermal majeur, dont les vestiges sont visibles dans les sous-sols d’un immeuble – non loin de la Garonne – attestant du rôle essentiel des bains dans la convivialité gallo-romaine. Les bains constituaient un centre névralgique : point de rencontre de toutes les couches sociales, mais aussi espace d’exercice, d’échanges et de rituels de purification, au contact de l’eau – élément sacré dans la société antique.​

La natatio des thermes d’Ancely était un bassin que les romains utilisaient pour se détendre et nager, après s’être fait pomponner. 
©Antoine EVEN

Ce tissu urbain devait sa force à la synergie entre sanctuaires, arènes, thermes et marchés, preuve d’une structuration poussée de la vie civique antique. Ancely était alors un lieu de passage stratégique, parfois perçu comme un « faubourg religieux » de la Tolosa gallo-romaine, profitant d’un débarcadère sur la Garonne pour assurer ses liens commerciaux et spirituels avec le reste de l’Empire.​



Ce sont les habitants de l’immeuble qui ont décidé de conserver ces vestiges plutôt que de les détruire. Un petit musée a donc été monté dans cette cave. L’accès ne peut se faire que lors des visites guidées proposées par le musée Saint-Raymond. 
©Antoine EVEN

Plan des thermes, gravé sur l’un des murs de la cave lors de la construction de l’immeuble, en 1968. En bleu, la natatio. En rouge, les autres éléments du complexe restitués lors des fouilles. 
©Antoine EVEN 


Patrimoine et transmission

Après avoir été en danger d’effacement, l’amphithéâtre d’Ancely est aujourd’hui protégé, classé monument historique depuis 1974 et placé sous la responsabilité du musée Saint-Raymond, qui en assure la médiation auprès du public. Les visites guidées, les documents de recherche et les restitutions numériques font de ce site un véritable trait d’union entre passé et présent, permettant aux Toulousains et visiteurs de se réapproprier une mémoire urbaine pourtant très ancienne. Le rempart quant à lui, fait partie intégrante de la ville, puisque bon nombre de bâtiments sont construits sur ce mur. Ainsi, si vous habitez dans le centre historique toulousain, ouvrez l’œil, peut-être que l’un de vos murs a plus de 2000 ans…

Le mur extérieur du bar “Le Saint des seins” est un morceau du rempart. On distingue facilement la partie construite par les romains, délimitée en haut par les galets. Deux arches en brique laissent penser que cela servait de couloirs dans le rempart. 
©Antoine EVEN



Antoine EVEN et Corentin RICHARD

Vos dernières actualités