Sébastien Lecornu a annoncé une nouvelle taxe sur les liquides pour cigarettes électroniques d’ici 2026, avec une augmentation de 30 à 50 centimes selon le taux de nicotine. Dans la région toulousaine, vendeurs et consommateurs ne semblent pas s’affoler.
« Pour ma part, ça ne changera pas mon quotidien », assure Éloïse, une jeune active, fumeuse occasionnelle de cigarettes électroniques. L’augmentation ne l’inquiète pas, « Je ne vois pas cette mesure comme une contrainte », explique-t-elle, tout en reconnaissant que certains vapoteurs réguliers pourraient se sentir impactés. Pourtant, Pablo, un fumeur régulier partage ce même avis, « Que 30 ou 50 centimes, ça va. Tant que je peux m’en procurer, ce sera toujours mieux qu’un paquet de cigarettes à 12 euros ».
Cette taxe n’inquiète pas les Toulousains, qui n’y voient pas d’impact sur leur consommation. C’est un avis qui diverge par rapport à d’autres régions, comme le montre France Info. Ce qui les préoccupe davantage, c’est la consommation des plus jeunes. « Les plus jeunes deviennent dépendants plus tôt » confie Alexia, une buraliste proche du Capitole de Toulouse. Un constat partagé par Mathilde une jeune étudiante toulousaine : « Beaucoup de lycéens sont déjà accros au geste, ils vapotent sans arrêt, parfois même sans nicotine. »
Peu d’incidence sur les vapoteurs
La « pause vapotage » remplace la traditionnelle « pause clope » comme l’évoque Ici Occitanie. Malgré cette future hausse, les professionnels ne s’attendent pas à un changement radical des comportements chez les consommateurs. « Ça n’aura pas d’impact sur les clients », estime Alexia. « La plupart vapotent autant qu’ils fument, ou fument uniquement la cigarette électronique. Peu de gens l’utilisent comme un vrai moyen pour se sevrer du tabac. » De même pour Rheida, un vendeur à Delisnok, une boutique spécialisée du centre-ville proche des Carmes : « Ça reste toujours moins cher que les cigarettes ».
Une augmentation du marché noir possible ?
Si la taxe ne provoque pas d’inquiétude, elle soulève tout de même une crainte qui est de voir les consommateurs se tourner vers des alternatives moins encadrées. « Ça fait un an et demi qu’on s’y prépare », explique Rheida. « Le risque, c’est que les gens aillent acheter leurs liquides dans les zones frontalières espagnoles comme le Pas-de-la-Case ou La Jonquera, des endroits où les prix sont bien plus bas. Et puis, certains pourraient se tourner vers les ventes en ligne sur Telegram ou Snapchat. »
En attendant son entrée en vigueur, la taxe semble déjà digérée par les Toulousains. Pour vendeurs comme vapoteurs, cette mesure est loin de remettre en cause leurs pratiques.


