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Municipales 2026 : Les Toulousains connaissent-ils leurs candidats ?

À six mois des élections municipales, les Toulousains cherchent leurs candidats, ou plutôt du changement.


Sous les arcades du Capitole, le va-et-vient des passants se mêle aux conversations de début de mâtinée. Entre le soutien global de la droite derrière Jean-Luc Moudenc, déjà en poste à la mairie de Toulouse, Régis Godec (Les Écologistes), Richard Mébaoudj (Association 60 Millions de piétons 31) François Piquemal (La France Insoumise), François Briançon (Parti Socialiste) Nadia Pellefigue (Sans Parti) et Arthur Cottrel (Reconquête) les Toulousains ont l’embarras du choix.

Sur le fond, la méfiance envers les élus reste palpable. « On a l’impression que c’est toujours les mêmes noms qui reviennent », note Caroline, 52 ans, infirmière. « J’aimerais bien voter pour quelqu’un de nouveau, pas pour un parti. »

Chez les jeunes rencontrés au campus IGENSIA de Toulouse, les noms de Moudenc et Piquemal reviennent principalement. Cependant, même si les étiquettes sont connues, les noms des candidats le sont beaucoup moins. Un étudiant s’étonne même qu’à six mois des élections, il n’aie vu «aucun panneau publicitaire pour les partis »

Les ambitions des candidats 

Tandis que la liste Insoumise se veut en « rupture avec le logiciel Macron/Moudenc ». Celle de Richard Mébaoudj, tête de liste de l’association 60 Millions de Piétons, se veut témoin. Il confie vouloir surtout pouvoir redonner la parole aux piétons, « depuis trop longtemps maltraités par des aménagements sur les trottoirs ». S’il pense que sa candidature n’aura pas tellement de voix, la liste prend le pari d’atteindre les 5%, cap pour lequel il dit « vouloir fusionner avec une autre liste apolitique ». 

Le vrai intérêt des Toulousain ?

Au-delà des noms, les habitants de la Ville Rose demandent du changement. Si la campagne n’a pas encore officiellement démarré, les sujets de préoccupation, eux, sont bien présents.

À quelques mètres, Claire, 45 ans, commerçante près d’Esquirol, voit les choses autrement : « On parle beaucoup d’écologie, mais les décisions sont souvent contradictoires. Fermer des rues aux voitures, d’accord, mais il faut quand même que les gens puissent venir travailler. »

« Toulouse devient invivable aux heures de pointe», s’agace Antoine, 32 ans, ingénieur, qui dit passer « plus d’une heure » chaque matin dans les embouteillages. Pour lui, les candidats devraient « enfin proposer un plan de transport cohérent », notamment pour désengorger le centre-ville.

À mesure que 2026 approche, les Toulousains semblent partagés entre le souhait d’un vrai changement et la peur d’être déçus. La politique locale se discute surtout sur les terrasses du Capitole à mi-chemin entre lassitude et curiosité. 

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