Ce vendredi matin, sur la place du Capitole, le soleil d’automne attire les Toulousains en terrasse. À un an et demi des élections municipales, les conversations politiques ne sont pas encore sur toutes les lèvres… mais les avis, eux, ne manquent pas.
« Franchement, j’y crois plus trop », lâche Lucie, 27 ans, étudiante en communication. « À chaque élection, on nous promet des choses sur le logement ou les transports, et rien ne change vraiment. Alors voter, oui, mais sans illusions. »
Autour d’elle, ses amis acquiescent. Le sujet du coût de la vie revient souvent. Certains évoquent les loyers qui flambent, d’autres les difficultés à se déplacer.
Jean-Pierre, 63 ans, retraité du quartier Saint-Cyprien, se montre plus mesuré : « On râle beaucoup, mais Toulouse reste une ville agréable. Ce qu’il faut, c’est un maire qui garde cette identité sans en faire une vitrine touristique. »
Non loin de là, sur les marches du Capitole, Imane, 34 ans, infirmière, confie qu’elle espère « plus d’écoute pour les quartiers périphériques ». « Tout est concentré sur le centre-ville. Quand on habite à Bagatelle ou aux Izards, on n’a pas l’impression de faire partie de la même ville. »
Si la plupart des personnes interrogées disent qu’elles iront voter, beaucoup reconnaissent ne pas encore savoir pour qui. « On attend de voir les candidats, les programmes, et surtout qui tiendra ses promesses », résume Thomas, 41 ans, père de deux enfants.
Pour l’instant, les Toulousains oscillent entre désintérêt et attente prudente. Les affiches n’ont pas encore fleuri, mais la campagne semble déjà se jouer dans les discussions du quotidien : transports, sécurité, écologie, logement.
Autant de thèmes qui façonneront, d’ici 2026, le futur visage de la Ville rose.


