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Le padel, un sport en pleine ascension

David Setbon en formation de Padel. Crédit photo : Maëlle Barreau
David Setbon en formation de Padel. Crédit photo : Maëlle Barreau

Près de 80 000 personnes ont actuellement une licence spécifique au padel auprès de la Fédération Française de Tennis. Un chiffre qui ne cesse de grandir d’année en année. Depuis quelques années, le padel connaît une popularité grandissante. Et cela ne semble pas près de s’arrêter.

En 2023, le padel comptait 500 000 pratiquants dans l’hexagone. Un chiffre d’autant plus impressionnant qu’il représente plus du double de l’année précédente, selon France Info. “Il y a énormément de demandes, de terrains comme de cours”, confirme David Setbon. Il est coach de padel indépendant depuis 2023. Comme la plupart de ses collègues, il est à l’origine professeur diplômé d’Etat de tennis. Après une formation de 72 h, le coach a passé une certification de la Fédération Française de Tennis.

C’était la suite logique de mon métier”, affirme David Setbon. La majorité des coachs venant du tennis ont fait le choix d’arrêter d’enseigner le tennis. Contrairement à eux, le tennis est toujours l’activité principale de David Setbon. À l’heure actuelle, il ne donne que quelques cours de padel par semaine. “Le tennis reste mon premier amour, mais j’aimerais dans les prochaines années augmenter mon activité en padel”, confie-t-il.

Une discipline plus coûteuse

De la part des entraîneurs, cette migration n’est pas surprenante : il est bien plus rentable d’enseigner le padel que le tennis. “En tennis, je facture 35 euros pour un cours individuel d’une heure”, explique David Setbon. Pour un cours de padel, comptez plutôt entre 40 et 60 euros de l’heure. “Et généralement, une session de padel dure une heure et demie !”, ajoute le coach.

Ce qui n’empêche pas les joueurs de se diriger vers ce sport. Même sans prendre de cours, il y a toujours la possibilité de le pratiquer en loisirs, avec ses proches. En général, réserver un terrain coûte entre 12 et 13 euros par session d’1 h 30. À cela s’ajoute le coût du matériel, qui peut souvent être loué au club directement, moyennant un supplément. “Cela reste plus cher que le tennis”, affirme Denis Siveton.

Cela fait cinq ans que le jeune homme joue au tennis à Aussonne, en périphérie de Toulouse. L’an dernier, il a participé à une initiation padel de David Setbon, son coach. “La prise en main du padel n’est pas difficile”, explique Denis Siveton. Ce qui a posé le plus de problème au joueur, ce sont ses réflexes de tennisman. “Ce n’est pas du tout la même technique”, raconte-t-il.

David Setbon en formation de Padel. Crédit photo : Maëlle Barreau
David Setbon en formation de Padel. Crédit photo : Maëlle Barreau

“L’ambiance est toujours bon enfant”

Auxence Cames, lui aussi, est joueur de tennis à l’origine. Mais après cinq ans, le jeune homme a décidé de changer de sport. “J’avais un peu fait le tour de la discipline”, explique-t-il. En 2018, il s’oriente vers le padel. “C’est plus facile à jouer que le tennis”, confie le jeune homme. “Et puis, l’ambiance est toujours bon enfant, même en compétition”. 

Au fil des années, le joueur a constaté la montée en popularité du padel. Un “réel kiff”, selon lui : “Quand je suis arrivé dans mon club, le Toulouse Padel Club, il n’y avait que quatre terrains. Aujourd’hui, on en a 14”. 

Mais désormais, Auxence Cames rencontre un autre souci : la compétition. “Les jeunes de mon âge, dans la vingtaine, découvrent à peine le padel”, raconte le joueur. Les compétitions de ce sport se disputent en duo. Alors, pour lui qui joue depuis huit ans, difficile de trouver un partenaire de son niveau, dans la même tranche d’âge. “Je joue avec mon parrain, plus âgé, mais de niveau équivalent”. 

Le padel, bien installé en France

On pourrait croire que le padel n’est arrivé que récemment en France. Pourtant, cela fait plus de trente ans que ce sport y est pratiqué. “Les premiers terrains français ont été construits en 1983, à Saint-Jean-de-Luz”, raconte Cédric Carité. Huit fois Champion de France, il fait partie des pionniers du padel dans le pays. C’est en 1992, durant ses études en STAPS à Toulouse, qu’il découvre le padel. 

En 2013, Cédric Carité fonde la Ligue Nationale de Padel. Un an plus tard, il participe à l’ajout du padel à la Fédération Française de Tennis (FFT). “Cela a mis un gros coup de projecteur sur le sport”, se souvient-il. Depuis, Cédric Carité s’est éloigné de la FFT. En 2015, il a fondé son propre organisme de formation, la Padel Tennis Academy.

David Setbon s’y est formé. “C’est le meilleur de France”, affirme-t-il. À l’heure actuelle, la Padel Tennis Academy est le seul organisme de formation hors-FFT à bénéficier de la certification Qualiopi, qui atteste de sa qualité.

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