Un début de saison prometteur pour le coureur de l’Occitane Cyclisme Formation Dixième puis quatrième sur les deux premières étapes de l’Essor Basque le week-end dernier, Paul Picard confirme sa montée en puissance. À 19 ans, le jeune coureur enchaîne les performances et espère rapidement franchir un cap. Entre rigueur et ambition, il aborde cette saison avec la volonté de briller.
Paul Picard n’a pas toujours eu le guidon entre les mains. Son enfance a d’abord été marquée par le rugby, un sport ancré dans sa famille. Pourtant, le vélo prend peu à peu une place dans sa vie, encouragé par ses cousins et un père dont un proche a connu le haut niveau. Un jour, il décide d’essayer, par curiosité. Ce qui devait être une simple découverte devient une révélation. « J’ai testé un jour et j’ai adoré », résume-t-il avec simplicité.
Rapidement, le vélo prend le dessus. Arrivé au collège, il doit choisir entre ses deux passions. Le cyclisme prendra le dessus. Il intègre alors le club de Marmande et gravit les échelons, passant par toutes les catégories jeunes. C’est en cadet qu’il commence à s’investir davantage, épaulé par son entraîneur Anthony Langella. « C’est à partir de là que j’ai commencé à vraiment m’intéresser à l’entraînement, pour progresser et faire de belles courses. »
Un palmarès qui s’étoffe
En junior, ses ambitions grandissent. Sa progression est visible et ses résultats suivent : une huitième place aux Championnats de France cadets lui ouvre de nouvelles perspectives. Deux ans plus tard, il rejoint l’Occitane Cyclisme Formation, une structure reconnue au niveau national. « C’était un honneur, intégrer une nationale 1 si tôt, ça fait quelque chose. »
En 2024, il se distingue sur le Tour de La Réunion avec trois victoires d’étape. » lever les bras sur la ligne d’arrivée au plus haut niveau amateur ça annonçait de belles choses pour la suite. » Cette régularité lui permet d’être un élément clé de son équipe. « J’aime marcher sous la pression, ça ne me dérange pas d’avoir un rôle de leader sur certaines courses. J’essaie aussi d’aider les plus jeunes, comme on l’a fait pour moi. »
« Mon travail c’est de faire le mieux possible »
Son objectif pour 2025 ? La constance. « être régulier toute la saison, faire un bon résultat sur une Coupe de France qui me correspondrait bien. » Les premières courses de l’année confirment cette ambition : dixième, puis quatrième sur l’Essor Basque, une épreuve qui se déroule sur deux week-ends, il veut maintenant concrétiser. « Le week-end qui arrive est plus exigeant, ça va être une bonne occasion de voir où j’en suis. »
Mais au-delà des performances, Paul prépare aussi l’avenir. Titulaire d’un BPJEPS (ndlr : éducateur sportif) spécialité cyclisme, il encadre les jeunes à Marmande en service civique. « J’organise des entraînements, des stages, je m’occupe aussi du recrutement. C’est intéressant de toucher à tout. » Une expérience qui lui permet de s’épanouir tout en poursuivant son rêve. « Forcément, on pense au monde pro. Mais mon travail, c’est juste de faire le mieux possible sur chaque course et voir ce que l’avenir me réserve. »
Avec un entraînement rigoureux de 15 à 20 heures et 500 kilomètres par semaine et une vision claire de ses axes de progression, notamment en montagne, Paul Picard avance avec détermination. « Je veux que chaque heure passée sur le vélo soit la plus qualitative possible. » Une approche méthodique et une passion intacte qui pourraient bien l’emmener plus loin.
