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Se baigner dans la Garonne, c’est possible ?

La Garonne fait 529 kilomètres de longueur (source : Wikipédia)

La baignade dans la Garonne à Toulouse est un sujet qui revient régulièrement dans le débat public, notamment avec les projets de réouverture de certaines rivières à la baignade, comme la Seine en vue des Jeux Olympiques de Paris 2024. Mais est-il réellement possible de se jeter à l’eau en toute légalité et sécurité dans la Ville rose ?

Une baignade interdite mais tolérée sous certaines conditions

Selon la mairie de Toulouse, la baignade dans la Garonne est officiellement interdite par un arrêté municipal, datant de 1976, notamment pour des raisons de sécurité. Une interdiction principalement due à la qualité de l’eau et aux dangers liés aux courants du fleuve, comme le rappelle Le Journal Toulousain, “en ce qui concerne la baignade dans la Garonne, celle-ci reste interdite à Toulouse”.

Pour autant, la baignade n’est pas totalement impossible. Lors de grandes occasions ou d’événements estivaux, comme la Coupe du Monde de Rugby en 2023, ou encore lors des dernières éditions du Waterugby, des autorisations temporaires ont été accordées pour permettre aux plus courageux, de plonger dans le fleuve afin de célébrer une victoire. 

Une qualité de l’eau encore insuffisante

Outre les dangers liés aux courants et à la navigation fluviale, c’est la qualité de l’eau qui pose le plus de problèmes. La mairie travaille actuellement sur des analyses pour évaluer la faisabilité d’une ouverture officielle à la baignade, mais les premiers résultats montrent que la pollution reste un frein majeur.

En comparaison, Paris a investi près de 1,4 milliard d’euros pour dépolluer la Seine et y autoriser la baignade à l’occasion des Jeux Olympiques. À Toulouse, aucune initiative de cette ampleur n’a été lancée pour la Garonne, ce qui signifie qu’une réouverture à la baignade nécessiterait des investissements conséquents.

Vers une baignade autorisée dans le futur ?

Si la Garonne est aujourd’hui interdite à la baignade, des évolutions pourraient voir le jour. Certaines grandes villes françaises et européennes mettent en place des dispositifs pour assainir leurs fleuves et les rendre accessibles aux nageurs. Toulouse pourrait-elle suivre cette tendance ? Rien n’est encore certain, mais la question mérite d’être posée, notamment avec la volonté grandissante des habitants de retrouver un accès à des points d’eau naturels en ville. On se souvient notamment, au cours de l’an dernier des études menées pour tester la qualité de l’eau, annoncées par Clément Riquet, conseiller municipal délégué en charge des Jardins et espaces verts, de la biodiversité et des jardins partagés.

La mairie qui avait prévu des résultats pour la fin de l’année 2024, n’a pas encore donné suite à ces tests, elle qui avait pour projet la construction de deux prochaines zones de baignades à Toulouse Plages, sur les abords de la prairie des Filtres. On retrouverait d’un côté, un bassin de 50 mètres de nage sur une structure flottante adaptée aux contraintes de la Garonne, puis un espace récréatif avec plage aménagée.

En attendant, mieux vaut se tourner vers d’autres alternatives comme le lac de la Ramée à Tournefeuille, la plateforme aqualudique de 100 m² composée de jets et jeux d’eau à la praire des Filtres dans le cadre de Toulouse Plages, ou encore des piscines municipales dont huit sur douze sont ouvertes l’été.

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