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Saint-Valentin : Les français achètent-ils de moins en moins de fleurs ?

Le prix moyen d'un bouquet de fleur peut varier entre 50 à 100 euros. Photo : Isabelle Taylor de Pexels

La célébration des amoureux, qui a réellement pris son essor à la fin des années 1950, est une date clé pour les fleuristes français, représentant une part significative de leurs ventes annuelles. Cependant, au fil des générations, les fleurs ne sont plus autant privilégiées comme cadeau.

35 % des dépenses en fleurs et plantes d’intérieur (hors deuil) sont réalisées en février pour la Saint-Valentin, dont 44 % des dépenses effectuées ce mois-là chez les fleuristes, selon des données de Valhor en 2022. C’est donc une célébration qui revêt une grande importance pour les bouquetiers. Or, aujourd’hui, on observe un déclin des achats de fleurs. En l’espace de quatre ans, la part de fleurs et de plantes achetées pour la fête des amoureux s’est dégradée, passant de -6 % en 2020 à -16 % en 2024, soit une baisse de 10 points de pourcentage.

En 2023, plus de 20 millions de foyers français, soit 70 % des ménages, ont acheté des végétaux, ce qui représente une baisse de 3 points par rapport à 2022. Si ce n’est pas le taux de fleurs achetées qui est en déclin, ce sont les sommes dépensées chez les fleuristes. En 2023, la moyenne dépensée pour des achats de fleurs est de 45 euros ; en 2024, ce chiffre baisse à 25,30 euros par foyer. Le budget est donc réduit de moitié pour les fleurs. Ces évolutions reflètent une prudence accrue des consommateurs face à la conjoncture économique, marquée par une inflation persistante et une baisse du pouvoir d'achat. Les ménages adaptent leurs dépenses en privilégiant des produits moins coûteux ou en réduisant leurs achats non essentiels, ce qui impacte notamment le marché des végétaux et des fleurs.



Si ce n’est pas une question d’économies, les consommateurs semblent de plus en plus soucieux de l'origine de leurs fleurs, privilégiant les productions locales et écoresponsables. Cette prise de conscience écologique influence leurs choix, avec une préférence croissante pour des fleurs cultivées localement et portant des labels environnementaux. D’autres, ne voulant pas investir dans des produits non locaux, peuvent simplement arrêter d’en acheter tout court ou opter pour des alternatives plus durables, comme les fleurs en LEGO.

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