Comme chaque année, le secteur de l’aéronautique organise son Job Dating à Toulouse. Plus de 200 postes étaient à pourvoir ce jeudi 30 janvier. C’est l’occasion pour les entreprises de rencontrer de jeunes talents en recherche d’emplois.
Après avoir été un des secteurs les plus touchés par la crise sanitaire, l’aéronautique cherche à se redresser. Hier au Stadium de Toulouse, plus de 200 candidats sont venus postuler pour lancer leur carrière. Parmi ceux-là, une majeure partie de jeunes. C’est d’ailleurs ce que recherchent les entreprises. Pour faire face à leurs besoins, ces dernières ont fait appel à deux agences de recrutement : Randstad et Expectra. Elles ont pour mission de pré-sélectionner les profils qui ont été auditionnés. Stéphanie Mareuil, directrice d’agence du secteur aéronautique chez Randstad explique l’importance de la présence des jeunes à ce salon : “ L’activité est en train de reprendre après le covid. Les entreprises ont besoin de réadapter leurs effectifs. La demande des jeunes est très importante. on en a besoin pour avoir une stabilité dans le secteur.” La stabilité est le mot-clé du jour. La crise sanitaire a été la pire période pour l’aéronautique. Selon Jonathan Periquet, manager pour Expectra “ Les jeunes ont le profil idéal.” Les entreprises comme Safran ou Expleo cherchent des candidats en début de carrière afin de les intégrer dans l’entreprise sur le long terme.
Des besoins variés
Si les entreprises cherchent des jeunes, c’est pour anticiper l’avenir. La direction de Randstad confirme que l’économie de l’aéronautique connaît un très fort rebond. Ce dernier a pour conséquence une offre d’emploi très forte pour permettre de suivre le rythme. Selon Jonathan Periquet, les jeunes apportent le dynamisme nécessaire au redressement du secteur. Les entreprises sont à la recherche d’une extrême rigueur. Le manager d’Expectra explique pourquoi : “ On ne peut pas faire n’importe quoi. Des millions de personnes mettent leur vie entre nos mains chaque jour. On remarque que les jeunes sont très sérieux. Cela explique le taux d’embauche.”
Donner une opportunité à tous
Pour convaincre la jeunesse de rejoindre l’aéronautique, les entreprises s’ouvrent au plus grand monde. Elles font appel à des agences qui vont assurer des formations et suivis post-embauches. L’objectif est de ne pas réserver les emplois à pourvoir aux diplômés du secteur. Les jeunes ayant une formation similaire ou cherchant une reconversion sont les bienvenus comme l’explique Jonathan Périquet “ Pour la mécanique, l’offre est très ouverte. Un candidat peut être simplement bricoleur avec de solides connaissances personnelles. Si l’essai qu’on va lui faire réaliser est concluant, on propose une formation sur le terrain payée de 4 à 10 mois. “
Les entreprises ont elles mêmes vocation à former. Cela se ressent dans la composition des effectifs. Selon Guy Grandsimon, chef d’équipe chez Expleo, sous traitant aéronautique “plus de 50% de son équipe est composée de moins de 35 ans.” Il explique cela par le fait que les jeunes de son entreprise se destinent à être sur le terrain et non dans un bureau. Les rôles avec du management sont quant à eux réservés à un personnel plus expérimenté.
Des domaines d’activités encore fermés
Ces chiffres ne sont pas universels. Du côté des équipes terrain chez Safran, seulement 20% de l’effectif a moins de 30 ans. Une situation que Ludovic Renault, chef d’équipe explique “par la diversité des candidatures qu’il reçoit mais également par l’expertise des postes que Safran propose.” Cependant, le chef d’équipe concède avoir besoin de jeunes pour bénéficier de profils différents. Leur avantage selon lui est “qu’ils vont avoir la possibilité d’évoluer et donc limiter les recrutements externes.” Ce qui facilite la vie de l’entreprise qui gagne du temps en faisant monter en grade un salarié déjà en poste. Il estime que l’intégration des jeunes aux échelons supérieurs est plus simple.