Il reste encore quelques jours avant la fin des soldes d’hiver. Comme chaque année, la course aux bonnes affaires est lancée pour les consommateurs. Mais dans les magasins, la frénésie des soldes ne se ressent plus comme avant.
20%, – 40%, – 50%… Depuis trois semaines, les panneaux et les affiches annonçant des réductions se multiplient sur les devantures des magasins. Et pas n’importe lesquelles : le 8 janvier ont commencé les soldes d’hiver.
Des périodes de soldes, il n’y en a que deux par an : une en été, et une en hiver. Réglementées par la loi depuis 2019, ces occurrences de prix réduits avaient, à l’origine, pour objectif d’écouler les fins de collections. Mais aujourd’hui, des nouveautés, il y en a tous les jours ou presque. Collections de Noël, de Saint-Valentin, de printemps, d’automne… plus de choix, et donc, plus de stock à écouler.
Les comportements d’achats, eux aussi, ont changé. “On le ressent depuis quelques années”, raconte Emma, vendeuse à Mango. “Les gens ont moins d’argent, moins de temps aussi”. Alors, ils cherchent les prix cassés et les codes promos.
Et les marques l’ont bien compris. Pour répondre à cette demande, elles s’adaptent : “Toute l’année, il y a des promotions, des offres “deux achetés, un offert”, donc les clients n’attendent plus forcément les soldes”, confie Sarah, vendeuse dans une boutique éphémère de parfums à Blagnac. Elle-même, en tant que consommatrice, n’hésite plus à craquer sur ses coups de cœur en dehors de cette période.
Trop de réduction tue la réduction
Les soldes seraient-elles devenues obsolètes ? Il semblerait que non, pas à ce point-là. Selon un sondage Opinionway, 64% des Français affirment vouloir profiter des soldes pour faire leurs achats. Et cela se traduit en magasin. “On le voit surtout la semaine avant le début des soldes”, explique Emilie, responsable d’une boutique Adopt. “On ne fait pas beaucoup de ventes ces jours-là, mais on a pas mal de clientes qui viennent faire du repérage, demander quels articles seront soldés”.
Elle estime ne pas être à plaindre : les trois derniers weekends, son magasin était rempli de monde, lui permettant d’atteindre un chiffre d’affaires plus que satisfaisant pour une période de soldes. “Mais la semaine, c’est globalement assez calme”, ajoute la vendeuse.
À Mango, on fait un constat similaire : “La première semaine, on a fait beaucoup de ventes, on ressentait vraiment l’effet des soldes”, raconte Emma. Mais depuis, elle et ses collègues accueillent de moins en moins de clientes, au point que cette semaine, elles ne sont pas certaines d’atteindre leur objectif de ventes mensuel. “Certains jours, on a même des difficultés à remplir nos objectifs journaliers !”
Les soldes se poursuivent jusqu’au 4 février, soit mardi prochain.