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Florilège 31, une sculptrice qui mêle humour et fierté toulousaine

Florence célèbre les héros du Stade Toulousain à travers son exposition à la galerie des Carmes. Photo : Sam Klein

Antoine Dupont, Romain Ntamack, Antoine de Saint-Exupéry, les héros toulousains connaissent un nouveau visage avec Florilège 31. Un surnom choisi par Florence, qui depuis un an et demi maintenant monte son auto-entreprise dans la sculpture en terre cuite. Une histoire qu’elle raconte avec passion et toujours une touche d’humour.

“Je suis de Toulouse, et j’en suis fière donc je mets toujours une patte toulousaine”, un mantra pour Florence, cette jeune sculptrice qui s’est lancée à plein temps dans sa passion il y a un an maintenant. Celle qui est passionnée par l’art depuis de nombreuses années a osé entreprendre et se lancer dans le milieu. Son objectif, mêler des sculptures en terre cuite d’une trentaine de centimètres à la culture et au sport. Pour la troisième fois cette année, elle est exposée dans la galerie des Carmes de Stéphane Langlois, artiste toulousain reconnu, qui a découvert le talent de Florence lors du festival Art3F au Meett à Toulouse.

Un hommage aux héros toulousains

C’est autour du rugby et des héros du sport que Florilège 31 a axé cette nouvelle exposition. Antoine Dupont vainqueur de la médaille d’or, Romain Ntamack et Thomas Ramos sous les capes de super héros du Stade Toulousain. L’objectif était même plus ambitieux pour l’artiste : “J’ai toujours plein d’idées, je voulais faire toute l’équipe de Toulouse avec le stade mais ça sera pour une prochaine fois. Je voulais un Léon Marchand aussi, toujours sur le thème des héros toulousains.” Des projets pas encore réalisés par manque de temps. On ne l’imagine peut-être pas mais ces petites sculptures demandent temps et minutie. “Pour la réalisation d’une d’entre elles, il faut compter 1 mois, entre la réalisation, le séchage, la cuisson et la peinture, car je vais vraiment dans le détail” , explique-t-elle. Lorsqu’on se rend dans l’exposition de Florence, le processus est clarifié avec la démarche pour montrer aux visiteurs le travail nécessaire à ces œuvres.

Des pièces uniques

Ce qui rend ces sculptures spéciales, c’est leur authenticité. Florence s’en montre fière : “Chacune de mes pièces est unique ! Je n’ai pas de moule donc même si on voit trois Antoine Dupont, ils sont tous différents.” C’est cette originalité qui attire la clientèle de Florilège 31, qui vend chaque pièce aux alentours de 350 euros. Se rajoute à cette recherche d’authenticité, un style assez rare, mêlant caricature, avec des visages particuliers, des yeux rapetissis, parfois même des animaux humanisés, déguisés en “bobo parisien” ou en judoka. Ce côté humoristique n’est qu’un reflet de la personnalité de Florence. “J’aime le contact avec les gens. Je les vois se questionner en regardant la vitrine, alors je leur fais des grands signes pour qu’ils rentrent, qu’on discute ensemble”, s’enjoue-t-elle. Une prise de contact qui a son importance pour l’artiste et qui lui permet de trouver ses clients. Dès le premier jour, elle arrive à vendre une de ses pièces. Mais ce qui la rend surtout fière, c’est de voir ces œuvres se retrouver dans la décoration de ses acheteurs.

L’exposition est à retrouver à la Galerie des Carmes, jusqu’à dimanche, de 10h à 19h.

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