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À chaque femme sa contraception

Tous les types de pilules ne conviennent pas à toutes les femmes. Crédit photo : Amélie Marsan

Aujourd’hui, 92% des femmes en âge de concevoir des enfants prennent un moyen de contraception. Que ce soit pilule, stérilet ou implant, il ne manque pas de solutions. Malgré les différents types de contraceptions, il est souvent difficile d’en trouver un qui convient parfaitement dès la première prescription.

La pilule est le système contraceptif le plus utilisé en France avec une efficacité de 99,7%. Il y a aussi le stérilet qui est un un petit objet de quelques centimètres formant un T. Il est inséré dans le col de l’utérus pour prévenir de la fécondation à 99%. Il y a aussi l’implant, efficace à 99,9%, qui comme son nom l’indique est implanté sous la peau du bras pendant une durée de 3 ans. Pour finir, le diaphragme contraceptif est le dispositif le moins efficace de tous avec 94% idéalement. Mais dans les faits son action tourne plus autour des 88%. Cette coupelle en silicone réutilisable, se glisse dans le vagin au contact du col de l’utérus avant d’avoir un rapport sexuel. Il empêche le passage des spermatozoïdes.

Entre bénéfice et danger, le casse tête de la contraception

Pour commencer il faut prendre en compte les différents types de pilules. “Les micro dosées sont prescrites en première intention. De manière générale, ce sont celles données aux jeunes filles et femmes qui n’ont encore jamais eu d’enfants. Puis il y a les bi et tri molécules. D’ordinaire, elles sont délivrées à toutes les autres femmes et éventuellement à certaines d’entre elles avec des problématiques de santé précises”. explique Julie Poujade, préparatrice en pharmacie à Blagnac. Ces types de pilules peuvent aussi convenir aux femmes qui n’ont jamais eu d’enfants, toujours en prenant en compte cette variable des problématiques personnelles.

Viennent ensuite les particularités en fonction du moyen de contraception utilisé. Par exemple, la pilule va, en fonction de la personne qui l’ingère, donner des boutons, faire prendre du poids, accentuer les maux de tête, les nausées, entraîner des changements d’humeur ou encore des problèmes de circulation veineuse, pouvant provoquer une thrombose (formation d’un caillot de sang dans les veines) ou même une embolie dans le pire des cas. Pour ce qui est du stérilet, “les femmes ayant déjà pris la pilule ressentent à nouveau les douleurs d’origine comme le corps a été habitué aux hormones. Ces désagréments sont censés se réguler mais il n’y a aucune garantie. Les pertes sanguines peuvent être permanentes ne serait-ce qu’en petite quantité”, indique Julie. L’implant quant à lui qui n’est plus tellement utilisé, peut risquer de se déplacer une fois inséré sous la peau rendant sa pose aléatoire.

La pilule, un choix crucial pas toujours évident

Au préalable de la prescription, bon nombre de questions sont posées pour déterminer la meilleure pilule en fonction du profil de la femme. Une prise de sang est effectuée pour voir si les propriétés de la pilule correspondent à l’organisme de la personne qui va la prendre. Les antécédents familiaux sont aussi très importants à prendre en compte pour éviter de subir une thrombose veineuse par exemple. Coralie, 21 ans et coach sportive, a commencé à prendre la pilule il y a 3 ans. “J’ai subi 3 changements de pilule à cause des effets qu’elle avait sur ma peau. Les deux premières accentuaient mon acné. J’ai même eu un traitement complémentaire contre ça”, déplore-t-elle. Alexandra, 23 ans nutritionniste, prend quant à elle la pilule depuis ses 15 ans sans jamais s’être arrêtée entre-temps. Elle a subi 3 changements de traitement. “Ma pilule actuelle calme mes migraines”, explique-t-elle. Ce sont les hormones qui agissent sur ses maux. “J’ai essayé l’implant. J’ai trouvé ça super au début mais j’avais des pertes de sang tous les jours pendant 4 mois, c’était invivable, donc je suis repassée à la pilule que j’ai toujours actuellement”, raconte Alexandra. La jeune femme a en fait été victime de spotting. Ce sont des saignements vaginaux qui surviennent en dehors de la période des règles. Il semblerait qu’il y ait autant de problématiques liées à la contraception que de femmes sur la planète.

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