La solidarité alimentaire représente un enjeu majeur dans la société contemporaine, où des disparités socio-économiques persistent et l’accès à une alimentation saine et adéquate demeure une préoccupation primordiale. Dans cette optique, des initiatives telles que le programme régional d’Occitanie « Bien Manger pour Tous”, ont été mises en place pour répondre à ces défis persistants. Malgré ces efforts louables, des inégalités persistantes subsistent entre les départements, compromettant ainsi l’accessibilité universelle à l’alimentation.
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Née en 2020 pour contrer la montée alarmante de la précarité alimentaire chez les étudiants lors du premier confinement, l’opération « Bien Manger Pour Tous » a connu une évolution significative depuis ses débuts. En effet, plus de 1 100 tonnes de produits locaux de qualité, en provenance de plus de 600 producteurs d’Occitanie, ont été distribuées aux associations d’aide alimentaire. En 2022, consciente de l’importance d’apporter une réponse durable à la précarité alimentaire des étudiants notamment , l’opération a évolué vers une approche plus pédagogique. À Toulouse et Mende, deux territoires d’expérimentation, un foodtruck pédagogique a été mis en place. Encadrés par des cuisiniers professionnels, les étudiants ont appris à concocter des recettes simples et abordables à base de produits régionaux, favorisant ainsi une alimentation saine et équilibrée.
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Forte de cette première réussite, la Région a décidé d’étendre l’opération « Bien Manger Pour Tous » aux jeunes en situation de précarité. De nouvelles actions sont prévues du 24 novembre au 21 décembre 2023 en Ariège, en Aveyron et en Haute-Garonne, avec une expansion prévue dans le Gard et l’Hérault en 2024. Cette initiative, impliquant divers acteurs locaux, témoigne d’un engagement concret dans la lutte contre la précarité alimentaire et la promotion d’une alimentation de qualité pour tous.
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L’analyse cartographique des points de distribution met en lumière une distribution géographique inégale, avec une concentration marquée dans les grandes agglomérations telles que Perpignan et Montpellier; et particulièrement en Haute-Garonne comme à Toulouse. En examinant de plus près la répartition des sites de distribution, Le Secours Populaire et les Restos du Cœur présentent une dispersion plus équilibrée à travers le territoire de l’Occitanie, couvrant une gamme plus étendue de zones géographiques. Cette répartition plus uniforme suggère une stratégie de déploiement plus large, peut-être en réponse à des besoins variés dans diverses régions. En revanche, la Croix Rouge semble concentrer son activité principalement dans la Haute-Garonne, l’Hérault et le Lot. Cette focalisation sur certains départements peut être influencée par divers facteurs tels que la demande locale, les ressources disponibles ou encore les partenariats locaux établis. Par ailleurs, les Entraides Protestantes et les Épiceries Sociales et Solidaires se distinguent par leur présence plus marquée dans les départements ruraux. Cette répartition met en lumière le rôle crucial de ces organisations dans le soutien des populations vivant dans des zones moins densément peuplées, où les ressources et les services sociaux peuvent être plus limités.
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Des disparités départementales conséquentes
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Les données, basées sur le nombre de sites de distribution alimentaire pour 100 000 habitants, mettent en évidence des disparités qui soulèvent des préoccupations quant à l’accès équitable à la nourriture. La Haute-Garonne affiche un nombre relativement faible de sites de distribution alimentaire, avec seulement 4 pour 100 000 habitants. Cette tendance se répète dans des départements tels que le Gard et l’Hérault . Ces chiffres suscitent des interrogations sur les défis auxquels sont confrontés les habitants de ces départements pour accéder à une alimentation adéquate. Cependant, les disparités deviennent encore plus frappantes comparées aux chiffres avec ceux des départements voisins. Par exemple, la Lozère enregistre un nombre de 34 sites pour 100 000 habitants, illustrant une situation bien plus favorable en termes d’accessibilité aux ressources alimentaires. Des facteurs tels que la densité de population, le niveau de revenu, l’accessibilité géographique et la disponibilité des infrastructures jouent un rôle crucial dans la configuration du paysage de la distribution alimentaire.
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L’examen des données de revenu médian et du nombre de sites de distribution dans les départements de la région révèle des tendances, mettant en lumière les réalités économiques locales et les défis potentiels auxquels sont confrontés les habitants.Les départements de l’Ariège et de la Lozère se distinguent par leur faible nombre de sites de distribution, respectivement 30 et 26, malgré des revenus médians relativement modestes de 1737€ et 1798€. Cette combinaison suggère des défis potentiels en matière d’accessibilité aux biens et services essentiels pour les résidents de ces régions. En revanche, des départements comme la Haute-Garonne et l’Hérault se démarquent avec des revenus médians plus élevés de 2019€ et 1816€, ainsi qu’un nombre de sites de distribution relativement important, 53 et 103. Cette abondance de sites de distribution peut masquer les défis rencontrés dans les zones rurales ou périphériques de ces départements.
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Les organismes déterminés face à la précarité
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Les données offrent un aperçu significatif de la répartition des sites de distribution d’aide alimentaire parmi les divers organismes opérants en Occitanie. Avec un total de 624 sites répertoriés dans la région, il est évident que des efforts considérables sont déployés pour répondre aux besoins des populations en situation de précarité. Les Restos du Cœur se distinguent en tête de liste avec 242 sites de distribution, soulignant ainsi leur présence solide et leur engagement continu dans la région. Leur réseau étendu témoigne de leur capacité à fournir une assistance alimentaire cruciale à un nombre important de bénéficiaires. Le Secours Populaire suit de près avec 206 sites de distribution, affirmant ainsi son rôle essentiel dans la lutte contre l’insécurité alimentaire en Occitanie. Les données révèlent également la contribution importante d’autres initiatives moins connues mais tout aussi cruciales. Les épiceries solidaires, les épiceries sociales, l’entraide protestante et le Crous, bien que représentant des chiffres plus modestes, jouent un rôle essentiel dans la fourniture d’une assistance alimentaire locale et ciblée.
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Ces statistiques mettent en lumière la diversité des acteurs impliqués dans la lutte contre la précarité alimentaire en Occitanie. Elles soulignent également l’importance de la collaboration entre les différentes organisations pour maximiser l’efficacité de leurs interventions et garantir une couverture optimale pour ceux qui en ont le plus besoin. Enfin, elles mettent en évidence la nécessité d’une attention continue et d’un soutien accru pour relever les défis persistants de l’insécurité alimentaire dans la région.
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Perrine Nicolas – Sharon Rouanet