Climat : Un record de chaleur sur 12 mois consécutifs

En France, la température a déjà augmenté de +1,7 °C par rapport à 1900.
L'observatoire européen Copernicus a enregistré, en 2023, des températures mondiales exceptionnellement hautes. Quelle sont les conséquences pour la planète ?

Du jamais vu. Pour la première fois de l’histoire, notre planète a connu un réchauffement de plus de 1,5 degré sur un an, selon l’observatoire européen Copernicus. Le mois de janvier 2024, a été le plus chaud de l’histoire mondiale avec une température moyenne de 13,14°C. Un record mensuel battu pour le huitième mois consécutif. La moyenne mondiale a dépassé le précédent record, qui datait de 2020.
En France, la température a déjà grimpé de 1,7 degré par rapport à l’ère préindustrielle (1850-1900). Et en 2100, on pourrait même atteindre +3,8 °C, dans un cas de scénario « modéré », ce qui correspond aux politiques publiques actuelles.
Ce phénomène est en grande partie le résultat des émissions de gaz à effet de serre, générées par les activités humaines.

Des océans de plus en plus chauds

L’observatoire alerte aussi sur des températures records à la surface des océans en janvier 2024. Durant ce mois d’hiver, Copernicus a enregistré des records absolus dépassant ceux enregistrés en plein été, au mois d’août 2023.

Le réchauffement des océans a une incidence sur les continents. Les scientifiques relèvent un climat plus sec que la moyenne, notamment en Espagne qui a officialisé mercredi le mois de janvier le plus chaud de son histoire. Au Chili, on a bien vu les dégâts que peuvent causer un climat trop sec. Plusieurs incendies ont ravagé le pays ce week-end. Autre incidence, un air chargé en humidité, ce qui cause des pluies diluviennes entraînant des inondations et des glissements de terrains.

En France, un été meurtrier

En France, on a connu le quatrième été le plus chaud jamais observé. Un été meurtrier. Plus de 5 000 personnes sont décédées à cause de la chaleur. « Trois décès sur 100 observés pendant l’été sont attribuables à la chaleur, ce qui représente un peu plus de 5 000 décès », résume Guillaume Boulanger, chercheur à l’agence de santé lors d’une conférence de presse.

L’été 2023 a été marqué par des canicules plus tardives que la normale, a annoncé jeudi 8 février Santé Publique France. La première et la plus longue en août, puis une dernière en septembre.

Reste à voir comment se déroulera l’année 2024.

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