STAPS : la réalité d’une des licences les plus demandées

"Beaucoup de jeunes partent dans cette filière parce qu’ils pensent que ce n’est que du sport", Théo Cortes
Deux semaines après l’ouverture de Parcoursup, la licence STAPS est une fois encore la plus demandée cette année. Entre difficultés pour y accéder et faux espoirs quant au cours, de nombreux élèves abandonnent. Théo Cortes, étudiant en L2 de STAPS spécialité Éducation et Motricité, à Toulouse, nous raconte son parcours.

« Personnellement, je n’ai pas eu de problème pour entrer en STAPS. Mais c’est parce que je suis un sportif de haut niveau. Je jouais en nationale en rugby, j’ai demandé des lettres de recommandation à mon club, je faisais aussi partie du centre d’entraînement labellisé de mon club. Donc j’avais plusieurs attestations qui témoignent d’un certain niveau, et c’est ce que recherche Parcoursup », explique Théo. Si pour lui être accepté sur Parcoursup semblait être une simple formalité, chaque année, ce sont des milliers d’étudiants qui se retrouvent au pied du mur. Mais Théo reste lucide «  STAPS est une filière très demandée. À Toulouse, pour seulement 400 places, il y a environ 3 000 à 4 000 personnes qui la demande, chaque année ». Seulement 20 % des personnes sont reçues. Un chiffre impactant pour les milliers d’étudiants qui rêvent de la filière.

Une sur-demande de la filière

La raison de cette sur-demande : « Beaucoup de jeunes partent dans cette filière parce qu’ils pensent que ce n’est que du sport. Ils pensent qu’ils vont faire une, voir trois années tranquilles, à pratiquer un sport ». Sauf qu’une fois entré dans la filière, nombre d’entre eux sont déçus. « Le sport n’est que minoritaire. On a six heures, voire quatre heures de sport par semaine. Et les 14 autres heures de cours, ce sont de la théorie du sport, de l’analyse et de la sciences. J’ai des amis en médecine avec qui j’avais les mêmes cours d’anatomie qu’eux au 1er semestre par exemple. Le niveau est très élevé contrairement à ce que l’on pourrait croire ». Et les chiffres le montrent : « Quand j’étais en L1, on était 700 en septembre et plus que 370 à la fin de l’année. Les étudiants se sont rendu compte que ce n’était pas ce qu’ils voulaient faire. Ils pensaient qu’ils allaient se reposer sur leurs capacités sportives, sauf que ça ne suffisait pas ». Finalement, Théo accuse un manque de sensibilisation à la filière. 

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