L’annonce a fait l’effet d’une petite bombe dans l’hémicycle. En annonçant un réaménagement de la loi SRU, Gabriel Attal a pris position sur une loi socialiste inchangée depuis 2013. Au cœur de cette annonce, la volonté d’ouvrir l’accès aux logements sociaux aux classes moyennes afin de répondre à la crise du logement qui touche actuellement le pays. Le problème, c’est qu’un partage des 20 à 25% de logements sociaux actuellement réservés aux foyers les plus pauvres risque d’entraîner un clientélisme dans l’attribution de ces logements. Les foyers les plus pauvres pourraient ainsi avoir encore plus de difficultés à trouver un logement.
Une annonce qui divise dans les mairies
Alors que le Premier ministre souhaite mettre les maires aux manettes de ce réaménagement, les avis sont partagés dans les communes concernées. Certains estiment que cette mesure représente un risque de gentrification alors même que 64% des communes ne respectaient pas ces obligations en 2022 selon la Fondation Abbé Pierre. Pour d’autres, cette modification est une bonne chose car les foyers les plus modestes participent moins à l’économie de la commune. Une ouverture aux foyers de la classe moyenne pourrait donc permettre de renflouer les finances des plus petites communes concernées par le SRU. Pour les grandes villes, le risque de gentrification est, lui, beaucoup plus probable. Contactées par nos soins, plusieurs mairies de quartier de Toulouse ont refusé de s’exprimer sur le sujet.