Bras de fer entre le président des États-Unis, Joe Biden, et le gouverneur du Texas, Greg Abbott

Illustration : Joe Biden et Greg Abbott se confrontent. © Agnétha Guitteaud
À l’approche de l’élection présidentielle américaine, le Texas et Washington se livrent une véritable bataille à propos de la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Son gouverneur, Greg Abbott, bloque le passage des migrants depuis trois semaines.

Le top chrono est lancé aux États-Unis. Plus que 40 semaines avant l’Election Day. Une date fixée au mardi 5 novembre. Les citoyens américains éliront, ce jour-là, 538 membres du collège électoral des États-Unis, ou « grands électeurs » lors de la soixantième élection présidentielle américaine.

Mais avant que ce jour crucial arrive aux États-Unis, rien ne va plus entre Washington de l’actuel président des États-Unis, Joe Biden, et le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott. Ce dernier est bien décidé à régler lui-même la crise migratoire à ses frontières.

Des barbelés pour bloquer la frontière

Depuis maintenant près de trois semaines, la garde nationale du Texas, qui est sous les ordres du gouverneur, Greg Abbott, a pris le contrôle d’une partie de la frontière avec le Mexique pour bloquer le passage des migrants. Les soldats empêchent également les agents fédéraux d’accéder à cette frontière.

Malgré les bouées et les barbelés, les migrants continuent d’arriver au Texas © AFP

Mais cette histoire ne date pas d’hier. La crise a explosé entre le 10 et le 12 janvier dernier, lorsque la Garde nationale du Texas a empêché la police des frontières d’installer des équipements de surveillance dans une zone toute proche de la frontière. Cette dernière se nomme le Shelby Park. C’est l’un des secteurs clés de la frontière, situé dans la petite ville d’Eagle Pass. Le même jour, le Texas a fait renforcer les barbelés, clôtures et des barrières pour interdire l’accès au Shelby Park.

L’immigration, un dossier brûlant à l’approche de l’élection présidentielle

Donald Trump, membre du Parti républicain et ancien Président des États-Unis, voit évidemment un avantage à laisser pourrir la situation à la frontière. C’est un thème de campagne qui résonne dans son électorat. Mais les démocrates pourraient aussi utiliser l’argument de son obstruction permanente pour souligner que l’ancien président préfère les manœuvres politiciennes au bien du pays. Il semble de plus en plus compliqué de faire passer la moindre loi dans un pays plus divisé que jamais.

Trump ne manque pas de profiter de la situation. 25 gouverneurs républicains – les États-Unis comptent 50 États – ont publié une déclaration commune de solidarité avec Abbott pour « avoir intensifié ses efforts pour protéger les citoyens américains des niveaux historiques d’immigrants illégaux, de drogues mortelles comme le fentanyl et de terroristes entrant dans notre pays. »

@brutofficiel

Le #Texas veut faire sécession des États-Unis ? On t’explique pourquoi la tension monte aux USA. #etatsunis #gregabbott #joebiden

♬ son original – Brut.

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