« Donner le sourire aux gens, c’est le plus important » : des inconnus au service de la bonne humeur

Julia prend les gens en photo dans la rue pour les faire sourire. ©Anaïs Da Silva
Des arts de rue, aux câlins gratuits, en passant par la prise de photos instantanées, de nombreux dispositifs se déploient pour un objectif commun : communiquer le sourire aux passants.

Dans les rues de Toulouse, des milliers de personnes passent près du Capitole. Les passants discutent, rigolent, écoutent de la musique. La plupart d’entre eux ont l’air pressé en ce samedi 27 janvier. Parmi la foule, deux silhouettes font la différence.

Leurs pancartes reflètent bien la raison de leur présence : des câlins gratuits. Ils offrent à tous les passants qui le souhaite, ce petit geste de tendresse. Enfants, adultes, personnes âgées, tout le monde y a droit. Ils repartent tous avec le sourire.

La photo permet de capturer une émotion et de s’en rappeler

Un peu plus loin, place Jean Jaurès, cette fois-ci, la personne qui sort du lot est une jeune fille aux cheveux très clairs. Ce qui la différencie des autres : son appareil photo à l’ancienne. C’est l’objectif braqué sur les passants que la jeune femme exerce sa passion.

« Mes amis et moi-même aimons prendre des photos. Ça nous procure de bonnes émotions, parce que les gens sont toujours contents de voir le résultat », explique Julia, jeune femme ukrainienne. À l’heure où les photos restent enregistrées dans notre pellicule, il se fait de plus en plus rare d’avoir des photos imprimées. Street.press a décidé d’y remédier en proposant de prendre en photo les gens dans la rue et de leur vendre le résultat au moindre coût. « Donner le sourire aux gens, c’est le plus important. On ne leur demande pas une somme précise. Ils donnent ce qu’ils peuvent et veulent. Ça nous arrive même qu’on leur offre l’image », raconte l’Ukrainienne. Une partie des dons collectés est envoyée en Ukraine pour soutenir le peuple en guerre, tandis que l’autre sert à financer les déplacements des passionnés de la photo. Par ailleurs, l’idée de départ de Street.press est d’origine ukrainienne. Par la suite, les photographes se sont mit à voyager afin de développer leur activité en Europe.

Les photos sortent en format journal, en noir et blanc. À première vu, son appareil est ancien, mais à l’intérieur se cache un appareil moderne. En seulement quelques secondes la feuille est imprimée, et les gens sont heureux.

De 12 heures à 20 heures, la passionnée de photographie réalise près de 100 clichés. Seul, entre amis ou en couple, tous sans exception peuvent être le sujet de l’image. « Les passants sont très différents. Bon nombre d’entre eux n’aiment pas être pris en photo. Mais lorsqu’ils voient le rendu final, ils ont le sourire. Cette image est un très bon souvenir pour eux, détaille Julia. Quand la personne regardera à nouveau la photo, elle se remémorera le moment. Elle voudra le revivre avec les mêmes émotions. » 

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