Orientation : « Vie hors du commun », « notion de collectivité », pourquoi l’Armée de Terre attire tant les jeunes ?

L'Armée de Terre a encore séduit les jeunes au salon Infosup Toulouse 2024 (Crédit photo :
Du 11 au 13 janvier 2024, le salon Infosup a ouvert ses portes au parc des expositions du MEETT dans la périphérie toulousaine pour permettre aux étudiants d’y voir plus clair sur leur orientation scolaire. Comme chaque année, le stand de l’Armée de Terre était une nouvelle fois un des stands les plus visités par les étudiants. Pourquoi ?

Situé juste derrière les stands des écoles privées et devant ceux des facultés, le stand de l’Armée de Terre est immanquable. De par ses couleurs si emblématiques qui attirent forcément l’œil mais aussi parce qu’il est plein à craquer. Pourtant, avec le contexte géopolitique actuel, tout pourrait porter à croire que l’Armée perd en attractivité. Mais il n’en est rien. Années après années, son stand est toujours aussi bondé. Mais alors, que viennent chercher les jeunes à l’Armée ? « Un cadre particulier, une expérience professionnelle, une vie hors du commun, le fait de faire du sport et être payé pour ça. On a des jeunes qui veulent s’investir pour leur pays, se sentir utiles avec le contexte géopolitique actuel, après le Covid », rétorque une conseillère en recrutement de l’Armée de Terre.

Une notion de collectivité plus forte chez les jeunes

Selon elle, l’absence de routine attire particulièrement les jeunes : « Un mécanicien de l’Armée peut faire de la mécanique le lundi et une séance de tir le mardi. Il peut exercer son métier au fond du désert ». « Le Covid a déclenché chez certains jeunes la notion de collectivité. Ils ont besoin de vivre en groupe », ajoute-t-elle. Cette envie des étudiants de rejoindre l’Armée, Isabelle Mazeyrac la ressent dans son lycée en Ariège où elle est professeure d’histoire-géographie : « Enormément d’élèves veulent devenir gendarme ou militaire. Ceux qui ont peur de leur avenir se sentent rassurés par le cadre de l’Armée ».

Que propose l’Armée ?

« On explique aux jeunes qu’ils auront un métier : celui de soldat. Et ensuite, ils vont tous avoir une spécialité (parmi les 100 spécialités proposées). On leur propose d’aller sur sengager.fr. Sur ce site, il y a la plateforme des ambassadeurs où ils pourront questionner en quasi-direct des personnes ayant ces spécialités-là », explique la conseillère en recrutement qui assure tout de même que l’Armée peut éprouver des difficultés à recruter. « On doit donc se réinventer. Ça nous oblige à innover, trouver des nouvelles sources d’attraits pour les jeunes. On se débrouille pas trop mal », affirme-t-elle. Signe que l’uniforme vert demeure attractif. Morine, étudiante en classe de terminale, rêve de devenir médecin militaire. Pour en savoir un peu plus sur son projet professionnel, la lycéenne scolarisée à Fonsorbes s’est rendue au salon Infosup où elle a pu échanger avec une médecin militaire. « Plus j’en parle, plus j’ai envie de faire ce métier. L’Armée, ça crée une seconde famille. Beaucoup m’ont parlé d’une expérience unique à vivre », lâche l’étudiante avec enthousiasme. Morine s’est inscrite au concours ESA (Ecole de Santé des Armées). Face à près de 2000 candidats, l’étudiante tentera de décrocher une des 350 places disponibles pour se rapprocher de son rêve professionnel.

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