IVG : un rapport dénonce la désinformation sur les réseaux sociaux

Selon le rapport réalisé par l'Institute of Strategic Dialogue, les réseaux sociaux participent à la désinformation sur l'IVG. ©PeopleImages
Quarante-neuf ans après la dépénalisation de l’avortement en France par la loi Veil, et huit ans après la loi pénalisant la « désinformation » sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG), la Fondation des femmes publie, mercredi 17 janvier, un rapport dressant une cartographie des mouvements anti-avortements et leurs argumentaires sur les réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux sont de plus en plus utilisés par les jeunes, pas seulement pour se divertir, mais aussi pour s’informer sur plusieurs sujets. Quand les hashtags #Avortement ou #IVG sont tapés dans la barre de recherche, le flux d’information est énorme. De la vidéo explicative, telle que : comment faire si tu veux avorter ?, à la vidéo regret de l’avortement, l’interruption volontaire de grossesse est traitée différemment.

« Il est absolument essentiel que les femmes aient le droit à procéder à une IVG »

Depuis la loi « Veil » du 17 janvier 1975, portée par Simone Veil, l’avortement est dépénalisé, c’est-à-dire qu’il n’est plus sanctionné par la loi. Ce droit à l’IVG constitue une avancée majeure en faveur du droit des femmes à disposer de leur corps et à maîtriser leur fécondité. « Il fait partie de la liberté de la femme et de son libre-arbitre envers son corps. Il est absolument essentiel que les femmes aient le droit de procéder à une IVG », souligne Anne Lise Michon, sage-femme.

Cette loi est également un progrès de santé publique. Elle permet aux femmes d’accéder à l’IVG dans des conditions sécurisées et encadrées.

Les réseaux sociaux contiennent de « nombreuses affirmations trompeuses »

Lors du rapport réalisé par l’Institute of Strategic Dialogue, spécialisé dans la désinformation et les mouvements extrémistes, et publié par la Fondation des femmes, les réseaux sociaux sont examinés concernant le contenu traitant de l’anti-avortement. Dans le document, il est indiqué que : « Une grande partie de ce contenu semble destinée à décourager les utilisateurs de recourir à l’avortement et à semer le doute sur la sécurité des traitements médicaux utilisés lors d’un avortement. Les chercheuses ont identifié de nombreuses affirmations trompeuses sur la souffrance présumée du fœtus avorté, sur les effets secondaires de l’IVG et des descriptions erronées de la procédure d’IVG. »

Afin de réagir à ces trois informations, l’équipe du 24heures s’est tournée vers Anne Lise Michon, sage-femme et cadre de santé au Centre de Planification d’Éducation Familiale à Castres.

Le fœtus avorté ressent-il la douleur ?

Selon l’avis d’experts pédiatres et neuro-pédiatres, non. Avec les connaissances actuelles, affirmer que le fœtus avorté ressent de la douleur est mensonger. Il ne possède pas de système nerveux permettant de percevoir la douleur, ni les connexions nécessaires à cet effet.

L’ interruption volontaire de grossesse est-elle douloureuse ?

L’IVG implique l’expulsion du fœtus, correspondant à des contractions de l’utérus. Ce processus est comparable aux sensations que les femmes peuvent éprouver pendant leurs menstruations. L’accompagnement lors d’une IVG inclut également la gestion de la douleur. Certaines femmes vivent bien cette expérience à domicile, tandis que d’autres préfèrent être encadrées dans des établissements de santé par crainte de la douleur. Elles ont ainsi la possibilité de bénéficier du soutien de professionnels de la santé tout au long de l’IVG.

Quels sont les deux moyens pour réaliser une IVG ?

Il y a le système instrumentale. C’est une aspiration. C’est possible de la réaliser 16 semaines après le 1er jour des dernières règles. Il y a aussi l’IVG médicamenteuse. Elle peut se faire à la maison et peut être réalisé jusqu’à 9 semaines après le 1er jour des dernières règles.

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