« Il faisait plus chaud aux toilettes » : sous 0°C, le salon du tatouage a été contraint de fermer ses portes plus tôt !

Toulouse Tattoo Convention © DR
Le 16e salon du tatouage, qui devait initialement se dérouler jusqu'à dimanche 14 janvier au Grand Marché du MIN à Toulouse, a été brutalement interrompu samedi 13 en raison de pannes de chauffage. Entre colère et déception, les visiteurs et exposants devraient être intégralement remboursés.

« J’ai jamais vu ça de toute ma carrière, une vraie catastrophe ! » Le prestigieux salon du tatouage de Toulouse, prévu sur deux jours au MIN, a viré au fiasco. Les organisateurs avaient réuni une impressionnante liste de 300 tatoueurs internationaux, prêts à exposer leurs talents et à partager leur expertise avec les passionnés du tatouage de la région. Cependant, dès les premières heures, des problèmes et plaintes ont précipité la décision d’une annulation prématurée.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux tatoueurs et visiteurs continuent de se plaindre d’une organisation catastrophique, d’un accueil déplorable et d’une température à 0°C. Au cours de la journée, un bon nombre d’artistes a quitté les lieux témoignant d’une impossibilité à travailler correctement. Les problèmes semblent s’être accumulés : les appareils de chauffage seraient tombés en panne conjugués à un problème électrique.

Une tatoueuse présente lors de l’évènement – souhaitant rester anonyme – témoigne : « Il faisait vraiment très froid, il était impossible de nous servir de nos mains dans ces conditions. Le lieux n’était pas du tout isolé et adapté pour ce genre d’événement mais on ne pouvait pas le savoir avant d’arriver. Il faisait plus chaud aux toilettes. Les visiteurs qui se font tatouer doivent se trouver dans les meilleures conditions, clairement, c’était affreux pour eux. Ils continuaient à faire payer les visiteurs qui arrivaient alors que la moitié des tatoueurs étaient déjà partis à cause des conditions. Il n’y avait pas d’électricité dans notre allée pour travailler et pas de distribution du matériel. Au bout de plusieurs, heures ils ont enfin décidé de faire la première annonce au micro pour annuler la convention. »

Suite à cet événement, l’organisateur de l’événement, Marc Pleux, décide de faire son mea culpa sur Facebook : « J’étais bien au courant, ce n’est ni la faute du parc ni la faute d’autres personnes, on m’avait bien prévenu ! J’ai quand même décidé de continuer en me disant qu’il ne fait pas si froid en janvier.« 

« Être désolé est une chose ! Rembourser les artistes et les clients serait une preuve de bienveillance envers nous« 

Les témoignages de participants – tatoueurs et visiteurs – se sont multipliés sur les réseaux sociaux au cours de la journée. « Entre les frais des stands, l’organisation pour venir de loin, la perte des jours non travaillés… J’espère que la moindre des choses, est qu’on ne bataillera pas pour être remboursés du coût du stand. » « Être désolé est une chose ! Rembourser les artistes et les clients serait une preuve de bienveillance envers nous.« 

Sur son Facebook, l’organisateur a assuré qu’il entreprendrait les démarches nécessaires pour rembourser les tatoueurs et les visiteurs impactés. « Tout le monde sera remboursé, le public également sera remboursé, il me faut quelques jours pour mettre tout ça en place« , confie Marc Pleux. « Je m’engage bien sûr à rembourser intégralement les billets. Ceux qui le désirent peuvent aussi garder leur billet pour le salon 2025 qui cette fois, retournera à Diagora ». Face aux insultes postées sur les réseaux sociaux, l’organisateur déplore : « Je ne suis ni malhonnête ni incapable. »

Pour autant, selon la tatoueuse anonyme, la situation sur place a été bien différente… « Sur les réseaux ils ont fait des publications pour annoncer le remboursement, mais sur place ils n’ont parlé que pour les visiteurs et que les tatoueurs pouvaient aller se faire voir. C’est une très grosse perte d’argent pour nous entre le prix du stand, les frais de routes, d’hébergement et le manque à gagner d’avoir fermé nos shops 2 jours. »

Face aux insultes postées sur les réseaux sociaux, l’organisateur déplore : « Je ne suis ni malhonnête ni incapable. »

Malgré l’échec de cette édition, Marc Pleux promet beaucoup de changements pour l’édition 2025.

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