Tatouages chez les jeunes : l’impact des réseaux sociaux

Le jeune homme a choisi de se faire tatouer une grosse pièce. @MG
Le salon du tatouage de Toulouse ayant lieu ce week-end du 13 et 14 janvier, il est temps de faire un petit récap concernant l’évolution de L’Art du tatouage de nos jours. Cet Art existe depuis des millénaires. Les premières traces de tatouages auraient été trouvées sur un homme mort de plus de 5000 ans. Pourtant, depuis quelques années, les réseaux sociaux ont fait prendre un tout nouveau tournant à cette activité.

Tout le monde connaît l’Art du tatouage, mais chacun en a une vision bien différente. Notamment la nouvelle génération influencée par les réseaux sociaux. On observe depuis plus de deux ans un effet de mode autour du tatouage chez les jeunes, parfois même les mineurs. Cet effet de mode est particulièrement alimenté par le réseau social Tik Tok. Alors pour vous, nous sommes allés demander l’avis des tatoueurs toulousains sur le phénomène de recrudescence du tattoo chez les jeunes. 

“Les tatoueurs nouvelle génération sont inconscients” 

Pour Araok tatoo dans le centre de Toulouse, cette recrudescence liée aux réseaux sociaux est une aberration.  “Je suis témoin de ma triste époque”, confie le gérant du salon. “Les jeunes ne sont pas assez accompagnés, ça fait des dégâts. Je vois même des jeunes ayant des tattoos avec des fautes d’orthographe. J’en ai marre des tatouages Mcdo ou pizza. Le tatouage a perdu de sa valeur”. En effet, on observe que les grosses pièces de tatouages sont maintenant oubliées pour laisser place à des tatouages plus minimalistes et avec moins de sens, de signification. La trend du “one life” sur TikTok, qui consiste à prendre des décisions pleines de spontanéités, a fortement influencé les jeunes sur leur envie de se faire tatouer. Pour le salon Araok tattoo, cette mode est néfastes pour les jeunes, ainsi que pour les tatoueurs. “Les tatoueurs ne sont pas assez formés pour cet accompagnement”, explique le tattoo artiste.

Les réseaux sociaux : bonne ou mauvaise pub pour les tatoueurs ?

Les avis des tatoueurs divergent sur cette question. Le salon Bloody Lodge tattoo dans le quartier de Purpan à Toulouse, a su profiter de l’effet de mode propagé par les réseaux sociaux. “Nous les réseaux sociaux c’est toute notre stratégie de publicité. C’est comme ça qu’on se fait connaître. On a personne qui vient à la porte du salon en nous disant je veux me faire tatouer ici. Mais nous sommes très présent sur Instagram. C’est de là que viennent nos clients”, se réjouit l’un des tatoueurs. Cependant, la publicité sur les réseaux sociaux n’a pas que des aspects positifs. “Le point négatif de cette façon de faire, c’est que l’artiste est un peu mis de côté. Sur les réseaux, si tu postes que des photos de tes productions, les gens ne vont pas forcément être attirés. Il faut interagir avec sa communauté, faire le clown, créer des vidéos divertissantes pour attirer du public”, avoue le tattoo artiste. Pour Gérald Morillon, tatoueur dans le centre de Toulouse, les réseaux sociaux ont fait baisser la fréquentation de son salon. “J’ai une vitrine, et depuis cet effet de mode du tattoo sur les réseaux sociaux, le nombre de personnes qui s’arrête dessus est divisé par dix. J’ai choisi de ne pas être présent sur Instagram ou TikTok, et j’en paye le prix”, confesse Gérald.

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