Les Pitchouns au cœur du TFC 

Le Stadium de Toulouse, antre des Pitchouns. Crédit : Noah Thouery
Ils sont les petits enfants de la Ville rose. Ils représentent leur club de ville, leur club favori, dont ils en sont l’âme. Les “Pitchouns”, comme on dit dans le Sud de la France, font vivre l’équipe du Toulouse Football Club, et ce depuis de longues années. Mais à quel point ? Lecture.

Dans une ère où les clubs recrutent des joueurs à coup de millions d’euros, le TFC lui, se concentre en grande partie sur son terroir. En faisant confiance à la jeunesse locale, et ce depuis sa création en 1970, le Téfécé se démarque, pour le plus grand bonheur des Toulousains. 

La Ville rose, berceau des jeunes talents

Avec 335 rencontres jouées avec Toulouse, Dominique Arribagé est le joueur le plus capé de l’histoire du TFC. Formé au club, mais également passé par l’US Colomiers ou encore Muret, l’ancien défenseur est l’archétype parfait du pur produit toulousain. Mais il n’est pas le seul et au contraire, il fait partie de ceux qui ont ouvert la voie aux jeunes. Depuis plusieurs années, le Toulouse Football Club a vu d’immenses talents sortir du centre de formation. Amine Adli (2000), Manu Koné (2001), Bafodé Diakité (2001) ou encore Anthony Rouault (2001), tous jouent et ont joué un rôle majeur au sein de l’équipe première. 

Preuve que le TFC fait confiance aux jeunes, le dernier classement du CIES (Centre International d’Etudes du Sport) montre que l’équipe détenue par Damien Comolli est le 7ème club qui offre le plus de temps de jeu aux joueurs issus du centre de formation, devant Chelsea ou encore le FC Barcelone. Rien que ça.

D’ailleurs, quand ces derniers explosent et se font un nom au sein de la planète football, l’Europe est à leur pied. Ce qui permet généralement au TFC de renflouer les caisses et aux supporters violets de se sentir fiers de voir leurs joueurs favoris rejoindre de grosses cylindrées. C’est une grande fierté quand on apprend le départ d’un Pitchoun dans un grand club européen. Surtout quand il a tout donné pour le club et qu’il part au bon moment. C’est le cas avec Bafodé Diakité récemment, qui a rejoint Lille après avoir tout connu avec Toulouse”, raconte Cédric, rédacteur pour lesviolets.com. « Quand ils reviennent, en général, ils sont toujours bien accueillis ».

Les Pitchouns, fierté de tout un peuple

Si la qualité de formation du TFC n’est plus à prouver, l’amour des fans envers les Pitchouns non plus. Ils sont les favoris, les chouchous du public violet. Alors forcément, quand “l’un des leurs” réussit, les supporters toulousains en sont ravis. “Ils sont l’essence même du club, ils représentent Toulouse, y a ce sentiment d’appartenance et puis même, ils sont l’ADN du TFC, déclare Cédric. “C’est incroyable de voir les jeunes éclore, surtout quand tu les suis depuis les catégories inférieures”, ajoute-t-il. 

Parmi ces jeunes pitchouns qui tentent de faire leur nid, un homme. Nicolas Wasbauer. À 18 ans seulement, le défenseur central figure comme l’un des talents les plus prometteurs du centre de formation toulousain. Mais alors qu’il attend patiemment son heure en évoluant en National, ce dernier ne cache pas son désir de réussir jusqu’en équipe première : “Ici, on est très bien entourés, on se sent privilégiés et c’est vraiment l’endroit idéal pour travailler et progresser. Être dans un club qui fait autant confiance aux jeunes, ça me motive encore plus et forcément, ça nous fait rêver”.

Nicolas Wasbauer a bien raison d’y croire, surtout quand on sait à quel point le club de la Ville rose compte sur ses jeunes pépites pour bâtir l’équipe de demain. “Les Pitchouns qui ont réussi sont des exemples pour nous tous en centre de formation, mais chaque parcours est différent. Mon objectif est de devenir professionnel avec le TFC, club de ma ville. J’aimerais participer et aider à écrire son histoire, déclare le défenseur toulousain. Comme lui, nombreux sont les jeunes qui rêvent d’un avenir dans le football, mais tous n’ont pas la chance d’y arriver. Ce qui est sûr, c’est que le Téfécé n’arrêtera jamais de croire en sa formation, sans qui elle n’aurait pas pu remonter en Ligue 1 cette saison.

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