Le Ministre du Travail répond aux questions des jeunes sur la réforme des retraites

Olivier Dussopt, Ministre du Travail face à Nicolas Moscovici Rédacteur en chef de la Dépêche du Midi. Crédit Photo : Alexandra Frenkel.
Les jeunes ont pu exprimer leurs inquiétudes à propos de la réforme des retraites. Ce jeudi 9 février 2023, La Dépêche du Midi organise une rencontre entre Olivier Dussopt, Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion et les lecteurs du journal. Au cœur des échanges, la réforme des retraites.

Des réponses aux inquiétudes des jeunes, c’est ce que devait donner Olivier Dussopt, Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion à propos de la réforme des retraites. Ce jeudi 9 février 2023, La Dépêche du Midi organise une rencontre avec le Ministre et six de ses lecteurs. Parmi les chanceux qui l’interrogent, se trouve une retraitée, une salariée tout juste licenciée, un chef d’entreprise, un infirmier, un enseignant et une jeune étudiante. Les questions posées tournaient essentiellement sur la réforme des retraites.

Une organisation millimétrée

Devant les locaux toulousains de la Dépêche du Midi, plus d’une dizaine de camions de CRS étaient réunis pour accueillir le Ministre. Attendu aux alentours de 9 h 00, c’est finalement à 9 h 30 que le cortège d’Olivier Dussopt est arrivé. Accompagné du nouveau préfet d’Occitanie Pierre-André Durand, il s’est dans un premier temps entretenu avec Jean-Michel Baylet, PDG de la Dépêche du Midi et ancien ministre. Il s’est ensuite prêté au jeu de questions-réponses avec les lecteurs du journal, mais aussi avec les journalistes.

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Après s’être exprimé sur les thèmes de l’attractivité de l’enseignement, sur le secteur de la santé ou encore sur l’égalité femme – homme, Olivier Dussopt à répondu aux inquiétudes des jeunes. Il s’est expliqué sur la problématique des Français qui entrent tardivement sur le marché du travail suite à de longues études.

Les inquiétudes des jeunes exprimées

Pour le coup les 43 années de cotisations ce n’est pas ma faute” botte en touche le Ministre. “On n’a pas supprimé l’âge de la décote, qui est fixé à 67 ans justement pour éviter que les jeunes qui entrent tard sur le marché du travail ne soient pas pénalisés.” précise-t-il. Cela signifie que peu importe le temps de cotisation travaillé, les Français pourront partir à la retraite au plus tard à l’âge de 67 ans.

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On va améliorer deux aspects de la réforme sur cette question-là, commence Olivier Dussopt, grâce aux stages qu’ont effectués les jeunes, il y a une double possibilité de rachat de trimestres”. Le rachat de trimestre permet d’acheter des trimestres non cotisés (ou dans ce cas de période de stage) afin de partir plus tôt à la retraite à taux plein. Plus on achète des trimestre tôt, moins ils sont chers. Par exemple, si vous achetez des trimestres à 55 ans, ils vous coûteront 4 000 euros à 4 500 euros par trimestre.

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Aujourd’hui, si vous rachetez des trimestres de stage, selon la loi votée en 2014, ils ne coûteront “que” 440 euros. “Mais la première difficulté, c’est que les jeunes ne sont pas au courant de ce système d’achat. La deuxième, c’est que les trimestres de stage ne peuvent être achetés qu’à une seule condition, celle de le faire dans les deux ans qui suivent le stage.” Or, deux ans après un stage, les jeunes sont bien souvent toujours en étude. “La majorité propose, pour le rachat de stage et d’études longues, de bouger les curseurs, soit en instaurant un âge limite, soit en passant ces deux ans à cinq ou plus ”.

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L’important, rappelle le Ministre, ce n’est pas l’âge à lequel les jeunes commencent à travailler, mais bien le temps de cotisation, soit 43 ans.

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