Lors de la première manifestation, un salarié d’Airbus sur huit a défilé dans les rues, une première depuis au moins dix ans. Lors de ce troisième rassemblement, mardi 7 février, l’affluence ne ralentie pas. L’intersyndicale annonce 80 000 manifestants, une mobilisation équivalente à celle du 31 janvier. Tandis que la police chiffre le nombre de manifestants entre 23 000 et 25 000.
Jean-Baptiste, employé chez Safran explique les raisons qui l’ont poussé a manifester « On est dans le privé donc on est aussi confrontés à la même retraite que tout le monde. On cotise comme tout le monde mais parmi mes collègues, il y en a beaucoup qui ont travaillé sans forcément avoir des longues carrières. Ils avaient prévu de partir à 62 voire 63 ans. Mais déjà que la réforme Touraine nous oblige à faire 43 ans de carrière, nous devrons faire un an de travail en plus et ce n’est plus possible ». À savoir que cette mesure mise en place lors du mandat de François Hollande, prévoit un allongement de la durée de cotisations de 43 ans pour obtenir une retraite à taux plein. Le gouvernement prévoit d’accélérer la mise en place de cette mesure en 2027 plutôt qu’en 2035.
Une entreprise impactée par la manifestation
D’après Jean-Baptiste, ils sont près de 10% des employés de chez Safran à manifester ou qui ne sont pas venus travailler aujourd’hui. Pour lui, la production de l’entreprise est impactée. Safran n’est pas la seule entreprise aéronautique à être touchée par cette troisième journée. Stéphane, employé chez Air France est aussi concerné par la manifestation « ce sont des métiers compliqués, on fait du travail manuel, on est à genoux, on porte des charges lourdes donc c’est très compliqué de tenir jusqu’au terme des 64 ans ».