Facture énergétique : les petites salles de sport toulousaines en péril 

Près de 1 000 salles indépendantes se disent en danger selon une déléguée de l'Union Sport & Cycle - Credit photos : Baptiste Buisson
À la sortie d'une pandémie qui les a frappées de plein fouet, les petites salles de sport toulousaines sont désormais confrontées à une augmentation des prix de l'énergie qui accroît leurs coûts de fonctionnement. Certaines cherchent d'abord à réduire leur consommation mais une inflation durable pourrait bien les contraindre à revoir leurs tarifs à la hausse.

L’effort physique réchauffe, mais quand même… Avec des surfaces de plusieurs centaines de mètres carrés utilisées pour accueillir tous les appareils de musculation, les salles de sport subissent de plein fouet la hausse du prix de l’énergie. Outre les grandes enseignes telles que BasicFit et KeepCool, les salles de sport indépendantes peinent à régler les factures. Au point de devoir prendre des décisions strictes, et de réfléchir, pour certaines, à augmenter le prix de leurs abonnements, si la situation s’installe dans la durée.

« Nous sommes nombreux à avoir augmenté le tarif des abonnements de nos établissements » déplore Aurélie, responsable et coach sportif de la salle de sport Lady Concept à Toulouse. Elle ajoute : « Notre salle est constamment éclairée, de 6 heures du matin à 22 heures. En l’espace de trois ans, nous sommes passé de 8 500 € à 11 000 € annuel de facture d’électricité« .

Une augmentation qui s’établit dans le temps

Pour limiter la hausse de leurs factures et éviter une nouvelle vague de fermeture, Cédric, gérant de la salle de sport Euroforme à Blagnac, explique qu’il tente de réduire tant bien que mal sa consommation d’énergie. L’enseigne a adhéré au plan de sobriété énergétique, en réduisant la température ou en mettant en place des systèmes pour éclairer moins longtemps. 

« Nous avons malgré tout des limites. Une grande partie de notre clientèle vient faire du sport en fin de journée et doit pratiquer dans de bonnes conditions« , interpelle le gérant. Les salles de sport devraient « a priori » pouvoir bénéficier du bouclier tarifaire, soit une aide mensuelle de 200 à 300 € par salle, selon Cédric.

Les piscines municipales au coeur du désarroi 

Au-delà des salles de sport, les piscines et centre nautiques sont les plus touchés par la hausse des prix de l’énergie. Yves Rosello, directeur des piscines de Blagnac, explique qu’aucune fermeture n’est pour l’instant prévue. « La température de l’eau a été diminuée de deux degrés, pour respecter le plan de sobriété énergétique » indique Yves Rosello. 

Sur le secteur de Toulouse, les températures des piscines municipales de Léo Lagrange et Alex Jany ont également été baissées. « Notre objectif est de poursuivre nos efforts et répondre aux besoins des nageurs, il n’est pas à l’ordre du jour de fermer nos piscines » termine Yves Rosello, toutefois inquiet de la poursuite de la hausse des prix. À noter que seule la piscine de Pech-David est fermée pour rénovation.

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