De nouvelles mesures face à la maltraitance animale

Pour tenter de faire face au fléau de la maltraitance sur les animaux, le gouvernement lance un nouveau plan. Crédit photo : Kim Hester, Pixabay
En déplacement dans un refuge SPA, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a fait des annonces visant à réduire les faits de maltraitance animale. Explications.

Il veut voler au secours des animaux. Gérald Darmanin était en visite dans un refuge SPA accompagné du ministre de l’Agriculture Marc Fesnau. Principale mesure annoncée : la création dans tous les commissariats et les gendarmeries de France d’un référent dédié aux plaintes concernant les violences sur les animaux. « Les animaux sont des êtres vulnérables, doués de sensibilité, qui méritent notre protection. Les actes de violences qu’ils subissent parfois sont insupportables. Ils sont sans défense face à la malveillance humaine et cela nous est particulièrement insupportable« , avance le ministre de l’Intérieur.

En hausse de 30%

Avec ces nouvelles annonces, le gouvernement entend former plus de 4000 policiers et gendarmes dans tout le pays. Ces derniers pourront ainsi recevoir les plaignants concernant les faits de maltraitance animale. Ils seront formés pour être en lien direct avec des vétérinaires et des associations de protection animale.

Il y a urgence alors que le nombre d’atteintes aux animaux domestiques a augmenté de 30% depuis 2017. 12 000 faits ont été constatés l’an dernier, de mauvais traitements allant de la privation de nourriture à des actes de violences physiques en passant par des mutilations. Les sévices graves ont par exemple connu une hausse de 36% entre 2019 et 2021. Des chiffres probablement aggravés par la vague de mutilation sur les chevaux en 2020. Plus tôt, le propriétaire de Beauvau avait déjà annoncé la création d’une section d’une quinzaine d’enquêteurs pour traiter des faits les plus graves comme les trafics d’animaux.

Les chiens sont les principales victimes de maltraitance dans notre pays. Cela représente 46 % des cas en 2021, loin devant les chats (24%). Les auteurs des sévices sont majoritairement des hommes à 73%, tandis que ce sont les femmes qui portent le plus souvent plainte, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur.

Du côté des associations qui défendent les bêtes, on salue de « petites avancées » mais on regrette « des mesures trop minimes face à l’ampleur du problème ».

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