Les drag-queens déprogrammées

Drag-queen. Crédit photo : Spinechiller
La mairie de Toulouse déprogramme un atelier de lecture pour enfants animé par deux drag-queens. Conséquence d’une pétition lancée par un groupuscule identitaire.

Un atelier de lecture est prévu à la Médiathèque Cabanis le samedi 18 février. Il est destiné aux enfants de 3 à 6 ans. Il était, jusqu’à aujourd’hui. Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a décidé « dans un souci d’apaisement » de « réorienter » cet atelier de lecture animé par deux drag-queens, Brandy Snap et Shanna Banana, afin de « n’accueillir qu’un public majeur. »

Le groupuscule identitaire Furie Française a publié une pétition  » contre les lectures drag à l’intention des jeunes enfants « . La pétition a recueilli près de 5 000 signatures avant d’être supprimée. L’événement qui prône le respect et la tolérance, récolte haine et malveillance. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont réagi agressivement « pédophiles gauchistes » ou « erreurs de la nature ». 

Dissolution du groupe d’extrême droite

Jean-Luc Moudenc appelle à la dissolution du groupuscule « à l’origine des menaces et trouble à l’ordre public. » Un groupuscule né des cendres toulousaines de Génération identitaire, un groupuscule d’êxtreme droite. Le maire de la ville « condamne fermement toute forme d’extrémisme, de menace ou d’expression discriminatoire envers Shanna Banana et Brandy Snap. »

Pour les drag-queens, ces lectures permettent « d’aborder des histoires qui prônent la bienveillance, le respect d’autrui et des différences » et non « faire la promotion de son orientation sexuelle ou de sa manière de vivre.  »

Les drag-queens toulousaines ne sont pas les seules victimes. Comme le diffusent nos confrères France 3 Bretagne, un atelier lecture organisé par un collectif de drag-queens fait également polémique au sein du mouvement catholique de Lamballe-Armor. 

Il y a quelques mois, à Bordeaux, un spectacle pour enfants avec une drag-queen avait été pris pour cible par l’extrême droit. La municipalité avait apporté son soutien à la troupe. 

De nombreuses mobilisations « anti-drag » ont lieu dans toute la France. 

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