Toulouse : le secteur culturel remonte la pente après la crise

Le cinéma Rex de Blagnac retrouve petit à petit son public d'antan

Le monde de la culture a grandement été impacté pas la crise du Covid ces derniers mois. L’État a multiplié les aides pour soutenir le secteur. Après la crise, à Toulouse, la fréquentation des lieux culturels retrouve peu à peu son niveau d’antan.

Toulouse regorge de lieux culturels, tous aussi prestigieux les uns que les autres. Ces derniers ont dû faire face, comme partout en France, à la crise du coronavirus. Pour leur venir en aide, une mobilisation sans précédent a vu le jour dans la ville Rose. Il fallait pour cela un travail collectif des différents organismes locaux, comme l’explique Bertrand Boillot, directeur de la MJC Roguet – Saint-Cyprien : « Après avoir été fermé pendant un moment, notre association a bénéficié de toutes les aides, de la part de Toulouse métropole, de la mairie ou du conseil départemental en plus de celles de l’État. Donc économiquement, nous étions en bonne santé quand on a repris nos activités ».

Au niveau national, le gouvernement a augmenté les aides en direction de la culture : dispositif de soutien sectoriel, du coût fixes ou encore le prêt garanti par l’État. Le 11 février, le Premier Ministre Jean Castex et la ministre de la Culture Roselyne Bachelot ont annoncé poursuivre l’accompagnement économique envers les secteurs du spectacle vivant et du cinéma. Le Centre national du cinéma (CNC), le Centre national de la musique (CNM) et l’Association de soutien au théâtre privé (ASTP), bénéficieront d’un soutien de 14 M€ pour gérer un dispositif de compensation dû aux pertes engendrées par l’interdiction de ventes de boissons et confiseries dans les lieux culturels. 

Roselyne Bachelot avait annoncé faire passer au budget du ministère de la Culture le cap des 4 milliards d’euros pour la première fois en 2022, en détaillant le projet de loi de Finances en septembre 2021.

Un retour à la normale pour 2022 à Toulouse?

Après de nombreux mois de confinement, le public retrouve peu à peu ses habitudes. « Pendant les vacances scolaires, ça fonctionne globalement bien, mais hors de cette période on connaît toujours une légère baisse de fréquentation. Le mois de janvier 2022 reste très positif, la fréquentation du public est en forte hausse », se réjouit Marine Benjelloun, projectionniste au Ciné Rex de Blagnac, près de Toulouse. Le gouvernement continue d’abaisser les restrictions qui avaient fait tant de mal aux professionnels du milieu culturel. À compter du 16 février, l’ensemble des salles de spectacles pourront accueillir des publics debout. Les jauges avaient elles, pris fin le 2 février dernier.

Selon l’Office de Tourisme de Toulouse Métropole, le secteur de la culture retrouve peu à peu ses chiffres d’avant Covid. Le Festival des Lanternes, l’événement à Blagnac qui s’est tenu du 1er décembre 2021 au 1er février 2022 a attiré en moyenne 6 200 personnes par jour après un mois d’ouverture. Les lieux culturels historiques et incontournables de Toulouse ont eux aussi perçu des chiffres intéressants. Pendant les vacances scolaires de noël dernier, les fréquentations du Museum d’Histoire Naturelle de Toulouse et de la Cité de l’espace étaient similaires à celles recensées en 2019 sur la période : respectivement 12500 et 17000 visiteurs.

Mais si les lieux culturels retrouvent petit à petit leur public, les salles de cinémas doivent faire face à un nouveau concurrent. « Pendant les confinements, j’ai très régulièrement regardé des films sur Netflix. Depuis peu, j’essaie de revenir dans les salles de cinéma avec des amis, mais c’est vrai que l’on a un peu perdu l’habitude », explique Lucie, étudiante toulousaine de 23 ans. Un phénomène confirmé par Marine Benjelloun : « Il y a un changement de pratique, sur lequel nous n’avons pas encore de recul. Les plateformes, comme Netflix, étaient déjà un enjeu avant le Covid mais avec les confinements, certains habitués des salles de cinéma privilégient aujourd’hui de rester chez eux pour regarder un film ».

Les lieux culturels toulousains, qui commencent à voir le bout du tunnel, restent tout de même attentifs au développement du virus et des restrictions gouvernementales. De plus, le Pass Vaccinal reste obligatoire à l’entrée des établissements ou événements de culture et de loisirs à partir de 16 ans. Le Pass sanitaire continue de s’appliquer pour les mineurs de 12 à 15 ans.

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