« Mais pourquoi tu t’engages ? » : Cette jeunesse qui garde espoir

Pourquoi tu t'engages

Les sondages affluent : la moitié des 18-30 ans ne comptent pas se rendre dans les urnes en avril. « La politique n’intéresse plus les jeunes » entend-on, par exemple, dans la bouche des chroniqueurs sur les plateaux de télé, ou dans celle de papi à la table du repas de famille. Mais est-ce vraiment le cas ? À deux mois des élections présidentielles, le24heures est parti à la rencontre d’une petite partie de cette jeunesse qui, elle, s’engage pour les élections présidentielles de 2022.

59 % des 18-30 ans ne comptent pas aller voter au premier tour des élections présidentielles. C’est ce que révéler, à la mi-décembre 2021, un sondage Ifop commandé par le Journal Du Dimanche (JDD). Un nombre record de jeunes ne souhaiteraient donc pas s’exprimer directement dans les urnes. Pourtant, le même sondage démontre que cette jeunesse n’est pas fâchée avec la politique et les élections. Au contraire, 61 % d’entre eux s’y intéressent. Le baromètre Opinionway #Moijeune pour 20 Minutes, publiée aujourd’hui précise que 42 % des 18-30 ans pensent que leur situation personnelle ne s’améliora pas même en cas de victoire de leur candidat favori. Une génération alors plus dépitée que dépolitisé.

Au sein de la rédaction du 24 heures, nous nous sommes alors interrogés sur le comportement électoral de cette jeunesse, dont nous faisons partie. Plutôt naturellement, nous avons compris que les jeunes ne se désintéressent pas de la politique, mais qu’ils sont plutôt déçus. Pour alors prouver que, oui, notre génération s’intéresse à la vie politique du pays et est même soucieuse de son avenir, nous avons poussé cette idée un peu plus loin. Et si on partait à la rencontre des jeunes qui vont même jusqu’à soutenir un candidat à l’élection présidentielle ?

Pourquoi s’engager ?

7 jeunes engagés, et de tout bord, sont passés devant nos caméras. Ils ont répondu à des questions portant, par exemple, sur leur engagement, leur vision de la société de demain, ou sur les raisons qui les poussent à soutenir tel ou tel candidat. « Pour moi s’engager en politique, c’est une manière de défendre l’intérêt général » nous a expliqué Josué, engagé chez Les Républicains. Guillaume, 28 ans, référent des jeunes socialistes (Parti Socialiste) en Haute-Garonne, lui s’engage parce que : « nous sommes une génération sacrifiée. ». « Pour moi s’engager politiquement ça ne commence pas dans un bureau de vote, mais dès qu’on ressent des injustices et qu’on veut les arrêter. Mon engagement a commencé pendant le mouvement des gilets jaunes. » lance Alberta, 21 ans, militante de Révolution Permanente. Audrey, 24 ans, responsable Génération Nation (Rassemblement National) Haute-Garonne, elle, s’engage « pour défendre la France. Avec une vision conservatrice. Je m’engage pour arrêter l’immigration. ».

Autant de raisons de s’engager que de groupes politiques. Pourquoi alors témoignons-nous d’une jeunesse très peu encartée ou tout simplement active dans cette vie politique ? « La politique n’intéresse pas les jeunes, on ne leur a pas laissé la chance. » Nous répond Guillaume. Selon Métisse, la raison est plutôt que « il manque des supports pour les jeunes, des lieux où ils pourront s’exprimer. Il faut qu’on vienne les chercher et qu’on leur dit que leurs avis comptent ». « Je pense qu’il faut redorer l’image de la France. Qu’on revienne à une époque où notre pays était attractif afin que les jeunes aient envie de rester. » Explique, elle, Audrey.

Penser au futur

« Je veux participer à développer une société d’entraide, une société plus égalitaire, avec plus de démocratie participative. » affirme Ismaël, 18 ans, coordinateur des Jeunes Insoumis 31 (La France Insoumise). Du côté des Verts, Vincent, 22 ans, co-coordinateur des jeunes avec Yannick Jadot Haute-Garonne dit, lui, qu’il faut s’engager « pour pouvoir m’impliquer dans le futur de notre société. l’écologie est liée aux questions sociales. On ne pourra pas mieux vivre sans.« . Cette génération, des 18-30 ans, est alors visiblement soucieuse de se construire un avenir dans lequel ils pourront évoluer sereinement.

« Je viens d’une ville dans laquelle la gauche a agi concrètement et où les choses ont évolué. De l’avoir vu de mes propres yeux, ça m’a donné envie de faire pareil. » Souligne Guillaume dans le premier épisode. Pour Métisse, il est important de prendre en compte l’opinion des jeunes et de les impliquer dans la vie politique car « les décisions qui sont prises maintenant, elles auront un impact certain sur notre avenir. ».

*Dans un souci d’équité, dans le cadre des élections présidentielles, la rédaction du 24heures a tenté de joindre le maximum de jeunes, représentants des candidats aux couleurs politiques variées. Nous avions également deux rendez-vous planifiés avec Génération Z, le groupe des jeunes pour Éric Zemmour. Ils ne se sont jamais présentés.

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