5 millions de personnes sont considérées comme alcooliques. Une difficulté qui peut amener à des problèmes sociaux, médicaux ou psychologique. L’alcoolisme n’est pas forcément lié à la quantité d’alcool mais peut aussi se traduire par sa consommation régulière. Beaucoup de gens sont alors en position de se demander s’ils sont alcooliques ?
Il est midi et demi sur la terrasse du restaurant Le Toucan à Blagnac, Thierry attend son repas en sirotant son verre de vin rouge. Quand on lui demande ses habitudes avec l’alcool, il ne sait pas vraiment répondre : « je bois un verre ou deux par jour, des fois, il m’arrive de ne pas boire, surtout le midi en semaine ». Quand on lui demande s’il est alcoolique, il est catégorique : « ah non quand même pas ! » Pourtant l’Organisation Mondiale de la Santé estime qu’il est « alcoolique ». Plus précisément l’OMS indique que si vous buvez plus d’un verre d’alcool par jour ou si vous ne passez pas deux jours par semaine sans boire vous êtes « dépendant à l’alcool ».
Quand on évoque le mot « alcoolique » Sébastien, 26 ans, pense tout de suite au pilier de bar « pour moi, c’est ceux qui sont au bar à boire des bière dès 9 heures du matin » mais une fois les chiffres de l’OMS exposés la réflexion n’est plus la même, « si c’est un verre par jour ça change tout, j’en connais beaucoup des alcooliques alors » s’amuse-t-il. Et en effet c’est un problème qui touche environ 5 millions de Français. Et sans faire attention l’alcool peut vite devenir un besoin, c’est ce qu’explique Emily du centre Alcool Info Service, « les dangers concernent tout le monde. Que vous buviez occasionnellement et beaucoup ou quotidiennement et peu ». Chacun doit donc faire attention et agir si besoin « beaucoup d’associations sont présentes sur Toulouse pour aider, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide pour s’en sortir ». Ainsi différentes organisations sont à l’initiative de projet pour favoriser la prise de conscience.
Dry January
L’événement annuel « dry january » ou « Janvier sans alcool », a pour but d’interroger le rapport de chacun à l’alcool. Le principe est de ne pas boire d’alcool du 1er janvier au réveil jusqu’au 31 janvier. En 2021 on estime que 6,5 millions de personnes ont participé à l’événement. La campagne lancée en 2013 par l’organisation Alcohol Change UK permet de prendre du recul sur son rapport à l’alcool. Depuis plusieurs années la majorité des participants vantent les bienfaits de cette pause. Beaucoup disent retrouver une meilleure qualité de sommeil, ou perdre du poids. Au delà des effets sur le corps, le « dry january » aura sans aucun doute un effet sur le porte monnaie.
Le plus important dans cette initiative est de s’assurer que l’alcool n’est pas une nécessité mais un plaisir ou une envie que l’on s’accorde de temps en temps. La consommation d’alcool peut vite nuire à la santé ou être dangereuse dans certains cas. Si vous souhaitez vous renseigner ou demander de l’aide le site https://www.alcool-info-service.fr/ répond aux questions sur le sujet et propose un numéro de téléphone.