Alors que la crise sanitaire ne s’arrête pas, les lycéens sont dans le flou pour leur avenir. La détresse des étudiants n’arrange rien au doute, qui s’installe quand ils abordent leurs études supérieures. Alors même si leurs inquiétudes s’accroissent, ils essayent au maximum de positiver.
Ce n’est pas un secret, la covid-19 et autres de ses consorts semblent difficiles à maîtriser. Pourtant, le monde continue de tourner et les Terriens doivent – ou en tout cas essayer – d’aller de l’avant. Alors même si le télétravail commence à devenir habituel, pour les étudiants, cette situation est de plus en plus compliquée. « On ne sait même pas comment vont se passer nos examens, même l’administration ne sait pas », explique Enzo, étudiant en BTS qui souhaite continuer ses études en alternance.
Comme lui, ils sont plusieurs à vouloir se diriger vers des études supérieures. En terminal, Justine rêve d’un Bachelor en physique. Plutôt motivée et rigoureuse, elle « s’en sort bien » pour le moment. « À distanciel, il faut juste rester motivé et sérieux. » Mais ils ne sont pas tous comme elle. « C’est assez compliqué à gérer, surtout à la maison. Je fais des efforts, mais je suis rapidement distraite par les écrans, ma mère ou même mon chat », raconte Lisa pendant sa pause repas.
Pour le moment, les cours se déroulent en demi-groupe, une semaine sur deux en présentiel. Une bonne nouvelle pour ces lycéens selon Jérémy. « Au moins, on ne perd pas le contact pendant plusieurs semaines, c’est vraiment bien. » D’autant plus quand ils regardent la situation dans d’autres établissements. Mais même si pour le moment, celle-ci ne semble pas l’affecter durement, c’est pour la suite qu’il commence à douter. « J’ai surtout peur de ne pas trouver d’alternance pour la suite de mes études. J’ai essuyé plusieurs refus à cause de la crise sanitaire, mais sans ça, je ne pourrais pas continuer. Je ne peux pas me permettre de faire des études sans revenus. » Une perplexité générale chez ces futurs élèves du supérieur.
Un avenir encore flou
« Le plus difficile, c’est qu’on ne peut pas se projeter. » Voici probablement la phrase qui revient le plus quand il s’agit de penser à l’avenir chez ces lycéens. « Déjà, on ne sait même pas où on sera dans un mois, confiné ou en présentiel ? » se questionne Célia. Cette future architecte trouve la « situation pesante », et même si elle s’y habitue, elle espère profondément que tout « reviendra dans l’ordre très vite. »
Alors que ses amis, Théo et Lisa n’ont « pas vraiment peur pour la suite » de par leur orientation professionnelle, respectivement gendarme et infirmière, pour Philippa la tendance est différente. « Franchement, j’ai peur pour mon avenir. J’aimerais suivre des études dans le commerce, mais je ne sais pas, c’est trop vague en fait. »
Mais outre les cours, c’est aussi partager un moment présent qui leur manque. « On n’a plus trop de vie sociale. Avant, on sortait des cours, on pouvait aller boire un verre sur la place, maintenant à 18 heures, on doit être chez nous et voilà », dépeint Philippa. Dans un moment de désespoir, Théo rajoute que « ce sont nos années lycées, on ne les revivra plus jamais, c’est triste. »
Toutefois, et ce même si la situation actuelle n’est pas parfaite, ils restent positifs sur l’avenir. « Ça va prendre du temps, mais la situation va s’améliorer, c’est sûr. On ne va pas s’arrêter de vivre à cause d’un petit truc… enfin j’espère ! » Alors dans l’attente d’une évolution positive de la situation sanitaire, ces futurs étudiants gardent le sourire et profitent de chaque minute de la journée pour se retrouver, échanger et surtout rigoler.